Bangui, République centrafricaine, vendredi, 30 juillet 2021, 03:04:03 ( Corbeaunews-Centrafrique ). La sous-fédération de la ligue des droits de femmes et la section des agressions sexuelles de l’association centrafricaine pour la protection des droits de l’homme de Paoua ont annoncé leur intention de porter plainte contre les mercenaires russes et Syriens de la société russe Wagner pour des actions indécentes : harcèlement criminel, outrage public à la pudeur des personnes âgées de moins de 16 ans, et de plus de 16 ans.
Depuis le début de cette année, à Paoua, les mercenaires russes et syriens de la société Wagner multiplient des exhibitions indécentes à la vue des enfants, des femmes, et même des hommes dans des lieux publics.
En effet, pour ceux qui connaissent la ville de Paoua, il y’a un petit cours d’eau qui sépare la ville en deux. Il s’appelle « Vouh », situé à quelques mètres du marché central de la ville, et c’est un lieu de passage de quasiment tous les habitants de tout âge et tout sexe confondus de la ville.
Mais pour les mercenaires de Wagner, c’est un parfait lieu de s’exhiber. Ainsi, faisant semblant d’aller se baigner dans cette rivière, les hommes de Wagner en profitent pour se montrer de manière provocante en public. Avec leurs sexes qui conservent encore leurs prépuces non coupés, ils faisaient des signes aux passantes, particulièrement aux adolescentes, aux femmes de venir les retrouver dans l’eau et se laver eux aussi avec eux. Une véritable atteinte à la pudeur que les associations locales de défense des droits humains entendent saisir la justice afin d’y mettre un terme car tous les enfants à Paoua comme dans les villages ne parlent que de ces mercenaires qualifient de Live.
Dans les coutumes centrafricaine, faut-il le rappeler, si un homme n’est pas circoncis, il donne la honte à tous les membres de sa famille. Mais pour les mercenaires de Wagner, c’est par contre une fierté.
On se souvient encore des corps de trois mercenaires tués dans une explosion d’une mine terrestre dans la localité de Bondiba, dans la Nana-Mambéré. Au moment où leurs dépouilles sont arrivées à Bangui, plusieurs personnalités du pays sont allées leur rendre hommage à la morgue. Comme si c’est une surprise pour eux, tous les trois corps ont encore leurs prépuces non coupés. Soudain, la douleur laisse la place à la moquerie.
Par Gaël Bobérang
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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