Bangui, République centrafricaine, lundi, 14 juin 2021, 03:46:32 ( Corbeaunews-Centrafrique ). L’opération a débuté depuis la semaine dernière, et se poursuit en ce moment entre Bokolobo et Alindao. On signale plusieurs cas de meurtre et d’exaction sur les populations civiles dans le village Bokolobo et ses environs. Les rebelles ne sont pas sur place, mais c’est la population qui paye les peaux cassées.
« Suite aux opérations militaires lancées par les mercenaires russes et syriens de la société Wagner contre les rebelles de la coalition des patriotes pour le changement (CPC), ou de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC), c’est toujours la population civile qui paye un lourd tribut lorsque des villes et des villages sont attaqués. Les forces gouvernementales sont censées intervenir pour protéger la population et non lui faire la guerre. Tous les musulmans ne sont pas des rebelles de l’UPC, ou encore du CPC. L’incapacité et l’irresponsabilité des autorités de Bangui permettent tous les abus », s’alarme un notable du village Bokolobo, longtemps occupé par le mercenaire rebelle Ali Darassa.
Depuis le mardi dernier, les mercenaires russes et syriens ont mené une opération terrestre à pied sur l’axe allant de Bambari jusqu’Alindao. Ils viennent de quitter le village Bokolobo, mais leur passage dans chaque village est synonyme de la fin du monde pour tous les habitants. En absence des rebelles, les civils sont considérés de facto comme des supplétifs à neutraliser. Si bien qu’à 25 kilomètres d’Alindao, depuis samedi 12 juin, la quasi-totalité des hommes a dû se retrancher dans la brousse pour éviter d’être considérés comme des rebelles.
Depuis le début de cette opération la semaine dernière, aucun affrontement n’est signalé entre les mercenaires russes, appuyés par les soldats de l’armée nationale et les rebelles de l’unité pour la paix en Centrafrique (UPC). Mais selon des sources humanitaires, on compte déjà au moins plus d’une vingtaine des morts parmi les civils.
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