Nouveau bain de sang dans l’Ouham :  les mercenaires russes massacrent des civils sur le site minier de Bodjomo

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Nouveau bain de sang dans l’Ouham :  les mercenaires russes massacrent des civils sur le site minier de Bodjomo

 

Nouveau bain de sang dans l’Ouham :  les mercenaires russes massacrent des civils sur le site minier de Bodjomo
Patrouille des soldats FACA

 

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

Le 5 février 2025,  Les mercenaires russes du groupe  Wagner, comme dans leur habitude,  ont commis, une nouvelle fois, un massacre de civils sur le site minier de Bodjomo, dans la préfecture de l’Ouham. Cette tuerie intervient 48 heures après une attaque meurtrière des rebelles contre les FACA dans la même localité de Bodjomo.

 

La série d’événements a débuté le 3 février au matin, quand des hommes armés ont attaqué une position des Forces armées centrafricaines près du village de Bodjomo  . Trois soldats ont été tués sur place dans l’attaque, dont un lieutenant, forçant leurs camarades à prendre la fuite dans la brousse. Aussitôt de la nouvelle, des renforts militaires, en provenance de Kouki sont, à leur tour,  tombés dans une embuscade à quelques kilomètres du village, faisant 2 morts du côté des soldats FACA, portant le bilan à cinq soldats FACA tués et trois blessés.

 

Malgré leur présence dans la zone et leur connaissance de la situation, les mercenaires russes n’ont pas porté assistance aux éléments de forces armées centrafricaines. Ils ont attendu deux jours avant d’intervenir, le 5 février, non pas pour poursuivre les assaillants mais pour investir le site minier de Bodjomo.

 

Sachant très bien que sur ce site minier les rebelles n’y sont pas, les mercenaires russes se sont dirigés pour se venger sur des civils. Et finalement c’est le cas. Plusieurs civils ont été capturés, d’autres en fuite.

 

Une signature macabre sur le site minier de Bodjomo

 

Après la capture de ces pauvres artisans miniers à Bodjomo, les mercenaires russes ne sont pas pitiés sur leur  cas. Ils ont été froidement égorgés, et leur tête posée entre leurs jambes, exactement comme ils ont fait ailleurs comme à Bouca.

 

Les vidéos des corps publiées sur les réseaux sociaux et des témoignages recueillis auprès des proches des victimes révèlent l’extrême brutalité des exécutions.

“Les mercenaires ont capturé des civils travaillant sur le site de Bodjomo. Certaines victimes ont été ligotées avant d’être froidement abattues”, rapporte un témoin ayant participé à la découverte des corps.

Nouveau bain de sang dans l’Ouham :  les mercenaires russes massacrent des civils sur le site minier de Bodjomo
Un corps de l’une des victimes du massacre sur le site minier de Bodjomo par les mercenaires russes du groupe Wagner

 

D’après les témoins, tous les corps présentaient les mêmes mutilations que celles observées lors des braquage des boutiques par les Wagner à Bria, Bambari et Bouca : décapitation des victimes et mise en scène macabre des corps, les têtes placées entre les jambes des défunts.

 

Cette signature atroce est devenue d’ailleurs la marque des mercenaires russes en République centrafricaine. “Ils traitent ces mutilations comme des trophées”, explique une source humanitaire connaissant bien la région. “Ces actes de terreur visent à affirmer leur contrôle sur les zones minières et à dissuader toute résistance de la population locale”.

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Un schéma répété

 

Cette nouvelle tuerie s’inscrit dans une longue série de crimes commis par les mercenaires russes, dont l’intérêt se concentre sur le contrôle des sites miniers plutôt que sur la sécurisation des populations. Ces exactions suivent toujours le même schéma : après des incidents sécuritaires, les mercenaires investissent les sites miniers et s’en prennent aux civils plutôt que de poursuivre les véritables assaillants.

 

Le site de Bodjomo, situé à proximité de Kouki et à 400 kilomètres de Bangui, s’ajoute à la liste des zones minières où les mercenaires de Wagner sèment la terreur. Ni le ministre de la Justice Arnaud Djoubaye -Abazène, ni le ministre de la Défense Claude Rameaux Bireau n’ont répondu à nos sollicitations concernant ces exactions.

 

Ces crimes s’accumulent dans l’impunité la plus totale, laissant les populations centrafricaines sans recours face à la brutalité des mercenaires russes. Le nombre de victimes de Wagner en République centrafricaine ne cesse de croître, sans qu’aucune enquête sérieuse ne soit menée par les autorités, ni par la communauté internationale.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

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