Nana-Mambéré : un soldat FACA abattu par un sergent après une violente altercation

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Nana-Mambéré : un soldat FACA abattu par un sergent après une violente altercation

 

Nana-Mambéré : un soldat FACA abattu par un sergent après une violente altercation
Un soldat FACA basé à Paoua, dans lim-Pendé

 

Rédigé le 24 novembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

 Les problèmes de discipline dans l’armée centrafricaine ne datent pas d’hier. Depuis près de 10 ans, les militaires déployés dans les préfectures, y compris ceux qui sont dans la capitale agissent souvent sans contrôle, loin de toute supervision réelle. Les gradés peinent à imposer leur autorité, les soldats font ce qu’ils veulent, et personne ne sanctionne vraiment les dérapages. Dans les zones minières, la situation est encore pire. Les détachements militaires censés assurer la sécurité deviennent parfois eux-mêmes sources de problèmes pour les populations.

 

C’est dans ce contexte que la Nana-Mambéré vient de connaître un nouveau drame. Ce lundi 24 novembre 2025, un soldat de deuxième classe des Forces armées centrafricaines a été tué. Pas par des rebelles, pas dans un accrochage avec des groupes armés, mais par l’un de ses propres collègues. Un sergent de l’armée nationale a abattu ce militaire près du site minier chinois d’Abba, après une dispute qui a mal tourné.

 

Les deux hommes faisaient partie du même détachement. Ils étaient affectés à la sécurisation du site minier chinois dans la zone.

 

En effet, tout a commencé avec une histoire de femme. Le soldat tué entretenait une relation avec une dame native de la localité de Abba. Mais le week-end dernier, le couple a un sérieux problème, au point que les deux se sont bagarrés. Le soldat a frappée violemment la femme durant le week-end. La femme avait fui après ces coups. Personne ne connaît vraiment les raisons de cette violence domestique.

 

Ce lundi matin, le soldat est allé au marché avec plusieurs de ses collègues. Il a aperçu la femme. Immédiatement, il l’a arrêtée et s’est saisi d’un gros bâton pour la frapper. Devant tout le monde, il a commencé à menacer de la tuer. Les témoins racontent qu’il répétait sans cesse qu’il voulait tuer cette femme. Son acharnement a surpris tout le monde, y compris ses camarades militaires qui ne comprenaient pas cette fureur.

 

Un sergent présent au marché a tenté de calmer les choses. Il s’est approché du soldat et lui a demandé d’arrêter. “Ce n’est pas digne de toi, ce n’est pas digne d’un militaire”, lui a-t-il dit. Mais le soldat a refusé d’écouter. Il a continué à dire qu’il voulait tuer la femme. La discussion entre les deux militaires a commencé à s’échauffer.

 

Quand le soldat a voulu frapper la dame avec le bâton, le sergent a bloqué le coup. C’est là que tout a dégénéré. Le soldat s’est retourné contre le sergent. Dans sa colère, il a sorti son arme de service et a tiré sur son supérieur hiérarchique, le blessant à la jambe. Le sergent, touché mais toujours debout, a riposté immédiatement. Il a sorti sa propre arme et a tiré à son tour. La balle a atteint le soldat de deuxième classe qui s’est effondré. Il est mort sur place.

 

Le corps du militaire tué a été évacué. Il est actuellement en route vers Bouar avant d’être transféré à Bangui. Cette version des événements vient des collègues militaires qui ont assisté à la scène, mais l’enquête devra établir exactement comment les choses se sont passées.

 

Ce qui frappe dans cette affaire, c’est qu’un simple soldat ait pu tirer sur un sergent en plein jour, au marché, devant des témoins. Dans une armée où la discipline fonctionne, c’est impensable. Un soldat de deuxième classe qui tire sur un sous-officier, c’est la preuve que la hiérarchie ne veut plus rien dire. Les gradés ne sont plus respectés, leurs ordres ne sont plus suivis, et chacun fait ce qu’il veut avec son arme.

 

La situation dans l’armée nationale est devenue chaotique. Les militaires se battent entre eux, tirent les uns sur les autres, et personne ne semble capable de remettre de l’ordre. Les responsabilités remontent très haut. Le chef d’état-major général des armées devrait assurer la discipline dans les troupes. Le président Touadéra, en tant que commandant en chef, devrait s’assurer que son armée fonctionne correctement. Mais pendant qu’ils sont occupés ailleurs, notamment par le maintien de leur régime, l’institution militaire se décompose.​​​​​​​​​​​​​​​​

 

Par Arsène Zimia….

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