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Moussa Soulemane Shérif : un comploteur machiavélique arrêté par les forces de l’ordre

Moussa Soulemane Shérif : Un Comploteur Machiavélique arrêté par les forces de l’ordre

 

Moussa Soulemane Shérif
Moussa Soulemane Shérif

 

Bangui, 27 septembre 2023 (CNC) – Le quartier KM5, situé dans la capitale de la République centrafricaine, a longtemps été le théâtre de violences et d’instabilité. Cependant, au milieu de ce tumulte, un homme du nom de Moussa Soulemane Shérif a émergé comme une figure clé. Mais aujourd’hui, son nom est synonyme de trahison et de corruption, et il est incarcéré à la prison militaire du camp de Roux. Retour sur l’histoire trouble de cet individu qui a joué un rôle majeur dans le quartier KM5.

 

Moussa Soulemane Shérif a commencé son parcours en s’impliquant dans la nébuleuse Seleka, dirigée par le chef de guerre Michel Djotodia, pendant la crise qui a secoué la République centrafricaine. Lorsque les choses ont pris une tournure dangereuse, Moussa a fui au Gabon pour échapper aux violences et à l’instabilité. Quelques années plus tard, Moussa Soulemane Shérif est revenu de son exil au Gabon et a ouvert un établissement de chicha devant chez lui au KM5.

 

Cependant, le vent a tourné lorsqu’Adam Adef a été élu président du Bureau du Comité de Crise au KM5 dans le but de ramener la paix dans le quartier. À la demande du gouvernement, un poste de gendarmerie devait être installé au KM5, et Adam Adef s’est tourné vers Moussa pour obtenir son accord afin d’installer ce poste devant chez lui. Ce que Moussa a accepté, et la collaboration avec les forces de l’ordre marchait très bien. Moussa s’est impliqué avec les gendarmes dans la recherche de la paix dans son quartier.

 

Mais ce qui semblait être une collaboration pour le bien commun a rapidement tourné à la trahison. Moussa Soulemane Shérif a commencé à se prendre comme un officier de la gendarmerie, ou encore de la police nationale.  Parfois, il est allé discrètement dans le bureau du colonel Walo du sixième bataillon d’infanterie territorial (BIT-6) et du directeur de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB).   pour accuser à tort de gros commerçants du KM5 de trafics illicites. Ces deux derniers, comme dans leur habitude, ont immédiatement procédé à l’arrestation de ces malheureux commerçants et leur soutiré d’importantes sommes d’argent  qu’ils ont ensuite partagées avec Moussa. C’est d’ailleurs leur principal business avec Moussa dans le quartier KM5 : la trahison.

 

Un véhicule de patrouille de l'OCRB devant l'école nationale de la police à Bangui. Photo CNC / Anselme Mbata
Un véhicule de patrouille de l’OCRB devant l’école nationale de la police à Bangui. Photo CNC / Anselme Mbata

 

Ce qui est plus étonnant, c’est que Moussa a préféré choisir de collaborer directement avec le colonel Walo du BIT-6, plutôt que de travailler avec ses partenaires de la gendarmerie du KM5. Cette décision a soulevé des questions sur ses véritables motivations.

 

Mais Moussa ne s’est pas arrêté là. Il a de nouveau trahi le colonel Walo du BIT-6 dans une affaire impliquant la livraison de 20 bœufs pour la fête de Tabaski. Moussa a discrètement soutiré 5 bœufs, trompant ainsi le colonel Walo en lui présentant seulement 15 bœufs.

 

Une autre affaire trouble concerne le directeur de l’OCRB, le général de police Paraba. Lorsque l’OCRB, avec la complicité de Moussa,  a saisi des cartons de drogue de synthèse et de l’alcool prohibé entre les mains de trafiquants illégaux à KM5, une affaire louche émerge. Au lieu de détruire ces substances dangereuses, le directeur de l’OCRB a préféré remettre ces cartons à Moussa pour les revendre sur les marchés noirs. Moussa a vendu ces produits pour une somme de 90 millions de francs CFA, mais il n’a remis que 6 millions de francs CFA au général Paraba.

 

Lorsque le général Paraba a découvert la vérité, il a ordonné l’arrestation de Moussa et son transfèrement à la prison militaire du camp de Roux. Les détails de cette affaire complexe continuent de se dévoiler, et il semble que Moussa ait utilisé l’argent mal acquis pour construire une maison luxueuse au quartier Sara, illustrant davantage son comportement malhonnête.

 

L’histoire de Moussa Soulemane Shérif est un exemple frappant de la manière dont certaines personnes peuvent se transformer en traîtres et profiter de la confusion et de l’instabilité pour servir leurs propres intérêts. Cette saga continue de susciter l’intérêt et de soulever des questions sur les failles du système de sécurité et de justice en République centrafricaine. Restez à l’écoute pour plus de détails sur cette affaire en évolution sur Corbeaunews-Centrafrique (CNC).

 

Par Gisèle MOLOMA

 

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