Rédigé par Gisèle MOLOMA
Publié par Corbeaunews Centrafrique (CNC), le lundi 6 juin 2022
Bangui (CNC) – Ce dimanche 5 juin 2022, à Damara, une rencontre avait eu lieu entre le Président de la République Faustin Archange Touadera et les députés ayant signé la pétition visant à modifier la constitution du 30 mars 2016. Pour certains, le chef de l’État aurait convié tous ces députés pour leur annoncer sa ferme volonté de ne pas briguer un troisième mandat. Pour d’autres, c’est tout le contraire. Selon eux, ces députés corrompus de la République seraient à Damara afin de recevoir le pactole en vue d’adopter le projet de modification de la constitution qui permettrait au chef de l’État de briguer un troisième mandat. Alors, qui dit vrai ?
Élu en 2016, puis réélu en 2020, juridiquement, le Président Faustin Archange Touadera n’est plus constitutionnellement autorisé à briguer un troisième mandat à la tête de la République centrafricaine. Or, le 26 mai dernier, le député Brice Kevin Kakpayen de la circonscription de Mbaiki-1, se disant avocat et président de la commission des lois à l’Assemblée Nationale, a convié certains faucons du régime et des députés de la majorité à un point de presse sur ” une proposition de loi constitutionnelle modifiant et complétant certaines dispositions de la constitution du 30 mars 2016″.
Mais le chef de l’État, de son côté, a affirmé à plusieurs reprises qu’il ne se représenterait pas en 2026.
« Nous voulons aller dans un État de droit… Nous avons nos textes. Nous avons la constitution. On doit la respecter pour bâtir un État de droit, une démocratie, c’est ce que nous sommes en train de faire », déclare le Président de la République à la veille de sa réélection en 2020. Mais dans son propre camp, certains font campagne pour qu’il se maintienne au pouvoir, notamment son beau-frère Évariste Ngamana, son conseiller Fidèle Gouandjika, son directeur de cabinet Obed NAMSIO, etc. Certaines personnalités ont été déployées dans les villes de province en vue de mobiliser la population en faveur de la modification de la constitution.
Certains ont organisé de marche à Bangui pour appeler à un troisième mandat.
Au même moment, certains hauts cadres du parti au pouvoir marquent leur réticence, à voir leur opposition à un troisième mandat. C’est le cas du Président de l’Assemblée nationale, l’honorable Simplice Mathieu Sarandji, potentiel candidat à la prochaine présidentielle, selon plusieurs observateurs.
Alors, la réunion de Damara serait-elle une occasion pour le chef de l’État de jeter l’éponge publiquement ou de réaffirmer sa volonté de briguer un troisième mandat ?
Affaire à suivre…
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