Bangui (Republique Centrafricaine) 26 oct. 2019 23:26
En RCA, alors qu’un accord de paix a été signé entre 14 groupes armés et le gouvernement, les violences se poursuivent. La Minusca a condamné l’attitude de l’UPC en violation des principes de l’accord de paix dont il est signataire. Même si les chiffres ont sensiblement baissé, la Minusca répertorie entre 50 et 70 violations de l’accord chaque semaine. Les violences impliquant le MLCJ et FPRC ont eu lieu dans la région de Birao à l’extrême nord-est où environ 24 000 personnes ont été déplacées. Dans l’extrême nord-ouest, dans la zone de Koui, la Minusca a mené une opération contre le groupe 3R. Mais pendant que les projecteurs sont braqués sur ces zones, un autre groupe avance ses pions. L’Union pour la paix en Centrafrique (UPC), signataire de l’accord de paix, avance dans le sud-est du pays. Dans un communiqué, le général Ali Darass justifie ce déploiement pour « sensibiliser les populations mais surtout les éleveurs transhumants aux accords de paix ainsi qu’à la future mise en place des Unités spéciales mixtes de sécurité ». Sur place, le préfet d’Obo confirme l’arrivée d’une cinquantaine d’éléments à Bambouti ville frontalière du Soudan du Sud, le 15 octobre dernier. Après les combats dans la zone de Lioto en septembre, l’UPC élargit ainsi encore son périmètre d’influence sur le territoire centrafricain. La Minusca a condamné l’attitude de l’UPC en violation des principes de l’accord de paix. Le gouvernement a lui interpellé les garants de l’accord sur des actions à engager face à de tels agissements. Si la situation est calme sur le terrain, aucun incident n’a été répertorié à ce jour, le sous-préfet signale la mise en place d’une barrière pour des taxations illégales sur cet axe principal de ravitaillement de l’est du pays. Le porte-parole du gouvernement a mis en garde l’UPC sur les répercussions potentielles de leur présence sur l’aide humanitaire et l’approvisionnement en général de la région. La frontière avait déjà été fermée il y a quelques mois à la suite du meurtre de plusieurs Sud-Soudanais dans la zone frontalière. Cette fermeture avait asphyxié la zone. Sur place, on craint que les autorités sud-soudanaises décident une nouvelle fois de fermer la frontière.
Avec RFI
<:inline inline:>