Les forces du Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli ont annoncé samedi avoir reçu des dizaines de blindés en renfort pour repousser les troupes du maréchal Khalifa Haftar qui mènent une offensive contre la capitale libyenne.
“Le GNA fournit à ses forces qui défendent Tripoli des blindés, des munitions et des armes qualitatives, en préparation à une vaste opération pour anéantir les rebelles du criminel de guerre, le rebelle Haftar”, a indiqué sur sa page Facebook le bureau média du “volcan de la colère”, nom donné à la contre-offensive du GNA.
Ce bureau a publié des photos de dizaines de véhicules blindés sur le quai du port de Tripoli.
Interrogé par l’AFP un porte-parole des forces du GNA a confirmé l’arrivée de renforts sans donner de détails sur leur origine.
D’autres photos circulant sur les réseaux sociaux montrent des véhicules déchargés d’un cargo au nom d’Amazon.
Selon le site Vesselfinder, le navire battant pavillon moldave était parti du port de Samsun dans le nord de la Turquie.
La Libye est sous un embargo sur les armes depuis la révolte de 2011 qui a renversé le régime de Mouammar Kadhafi.
Mais selon l’ONU, cet embargo est régulièrement violé par les différentes forces en présence en Libye plongée dans le chaos sur fond de lutte d’influence entre camps rivaux.
Le maréchal Haftar est accusé par ses détracteurs de recevoir un soutien militaire, notamment des dizaines de blindés, des Emirats arabes unis et de l’Egypte.
Haftar accuse à son tour la Turquie et le Qatar de fournir des armes à ses rivaux.
Dans son dernier rapport en septembre, le groupe d’experts de l’ONU sur la Libye a noté une “constante augmentation” du nombre des véhicules blindés chez les forces du maréchal Haftar, “sans qu’aucune demande de dérogation correspondante n’ait été déposée”.
Selon ce groupe, le transfert de véhicules blindés en Libye nécessite une dérogation, conformément à la résolution de l’ONU interdisant le transfert d’armes vers ce pays.
Le maréchal Haftar, le maître de l’est libyen mène depuis le 4 avril une offensive pour tenter de conquérir la capitale libyenne.
Mais ses forces font face à une opposition farouche de la part des forces du GNA reconnu par la communauté internationale.
Les positions militaires sont figées, mais des combats ont toujours lieu aux portes de Tripoli, notamment dans la banlieue sud.
AFP/VOA