Les traîtres de la République sont désormais récompensés par Touadera
Dans une tournure moins surprenante des événements, le pays de Barthelemy Boganda, dit la République centrafricaine, récompense ceux qui ont ébranlé ses fondements démocratiques ces derniers mois.
Le récent décret présidentiel, estampillés de la signature du président putschiste Faustin-Archange Touadéra alias FATOU, témoignent d’un recul inquiétant des valeurs démocratiques. Aux termes de ces documents, M. Jean-Pierre Ouaboué et Mme Sylvie Nassem sont nommés respectivement président et vice-présidente du Conseil constitutionnel. Ces nominations soulèvent des questions, car ces individus, loin d’être des défenseurs de la démocratie, sont des architectes d’une trahison orchestrée.
La conspiration révélée
Déjà en 2022, un scandale couvait, avec M. Ouaboué, alors vice-président de la Cour constitutionnelle, jouant un rôle obscur.
Des rencontres secrètes de Madame Darlan, alors Président de la cour constitutionnelle, avec des mercenaires du groupe Wagner, connus pour leur implication dans divers conflits, révèlent des tentatives de manipulation de la constitution pour perpétuer le règne de Touadéra. Cette rencontre, suivie discrètement par Waboué, placé par Touadera pour manager madame Darlan.
La lutte pour l’intégrité constitutionnelle
Malgré l’opposition éthique de Mme Danielle Darlan, alors présidente de la Cour, qui a refusé de céder aux pressions et a maintenu l’illégalité du comité chargé de rédiger une nouvelle constitution, les machinations se sont poursuivies en coulisses. Les actions de Mme Darlan, défendant avec véhémence la constitution et refusant de se plier aux mercenaires, n’ont fait que retarder l’inévitable.
Trahison et récompense
Lorsque Touadéra a appris la décision de la Cour, il a rapidement réagi en destituant Mme Darlan. M. Ouaboué, l’informateur clandestin et traître désormais avéré, a été installé comme président par intérim. La récompense ne s’est pas fait attendre : après avoir soutenu le projet de nouvelle constitution de Touadéra, un référendum rapide et douteux l’a fait adopter.
La naissance d’une septième République
Juillet 2023 marque le début d’une septième république, la Cour constitutionnelle devenant le Conseil constitutionnel. Avec onze membres au lieu de neuf, et la confirmation des traîtres à des postes élevés, une élection bâclée cimente le sort de la démocratie centrafricaine. Le décret présidentiel confirme la relève de la garde, illustrant ainsi une récompense pour ceux qui ont tourné le dos à leur nation.
La République centrafricaine se trouve à la croisée des chemins. La démocratie, autrefois pilier de la nation, semble ensevelie sous les caprices d’une gouvernance qui veut à tout prix rester au pouvoir. Les agissements de M. Ouaboué et de Mme Nassem, loin d’être patriotiques, illustrent un opportunisme politique qui défie toute éthique.
Ces événements soulèvent de profondes questions sur l’avenir de la République centrafricaine et de ceux qui tiennent les rênes du pouvoir. Quel avenir pour la démocratie dans un pays où les traîtres sont non seulement pardonnés mais aussi récompensés ?
En récompensant la trahison, la République centrafricaine crée un dangereux précédent, jetant une ombre sur l’intégrité de ses institutions et la confiance de ses citoyens dans le processus démocratique.
Par Gisèle MOLOMA
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