Les promesses vides du ministre de l’Énergie Bertrand Arthur Piri
Bangui, 25 octobre 2023 (CNC) – Le gouvernement centrafricain, sous la direction du ministre de l’Énergie Arthur Bertrand Piri, a récemment annoncé son engagement à promouvoir les énergies renouvelables et à former de jeunes cadres pour développer le secteur de l’énergie propre. Cette annonce a été faite lors de la célébration en différé de la Journée Mondiale de l’Énergie le 22 octobre. Cependant, il est impératif de critiquer ce discours, car il est entaché de promesses vides et de lacunes évidentes.
L’une des premières revendications du ministre Piri est que le gouvernement centrafricain s’engage à former davantage de jeunes en matière d’énergies renouvelables. Cela semble être une initiative louable, mais les détails laissent beaucoup à désirer. Le ministre parle de l’importance de former des jeunes cadres maîtrisant la nouvelle technologie, mais il ne fournit aucune information concrète sur la manière dont cela sera réalisé. Les élèves du lycée technique de Bangui sont ciblés pour cette formation, mais les responsables de l’établissement signalent des lacunes majeures en termes de ressources et de matériels nécessaires à cette formation.
En effet, le chef des travaux du lycée technique mentionne le manque de matériels essentiels, tels que des panneaux solaires, des kits d’énergie solaire, des contrôleurs, des convertisseurs, des câbles, et bien d’autres. Il est inquiétant de constater que le gouvernement promet de former des jeunes cadres, mais néglige de leur fournir les outils nécessaires pour acquérir des compétences pratiques. Cette lacune dans l’infrastructure éducative doit être abordée avant de faire des promesses en l’air.
Le ministre Piri parle également de l’extension de l’électricité en milieu rural, notamment en installant des énergies solaires et des petites centrales hydroélectriques dans plusieurs régions du pays. C’est une ambition louable, mais il est important de rappeler que les promesses sans ressources adéquates ne se matérialisent pas. Sans un engagement concret envers la mise en œuvre de ces projets, ces annonces ne sont que des mots creux destinés à apaiser la population.
Un autre point de préoccupation est la dépendance aux spécialistes étrangers dans le secteur de l’énergie. Les responsables du lycée technique regrettent que 80% du personnel des centrales solaires de Danzi et de Sakai soient des étrangers, en raison du manque de compétences locales. Cela souligne la nécessité d’investir davantage dans le capital humain local pour garantir la durabilité de ces projets d’énergie propre.
Les promesses faites par le ministre de l’Énergie, Arthur Bertrand Piri, sont en grande partie vides de sens en l’absence de mesures concrètes pour les soutenir. La formation des jeunes en énergies renouvelables est cruciale, mais sans les ressources nécessaires, elle demeure un rêve lointain. De plus, l’extension de l’électricité en milieu rural exige un engagement financier sérieux. Les Centrafricains méritent des actions concrètes, pas seulement des paroles en l’air.
Par Gisèle MOLOMA
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