Les mercenaires russes sèment à nouveau la terreur à Bangui : Un technicien victime de torture.
La violence des mercenaires russes du groupe Wagner continue de frapper la capitale centrafricaine. Cette fois-ci, c’est Louis Marie Bamila Sanso, un réparateur de climatiseurs du quartier Cité Jean 23 , qui en a fait les frais. Son histoire témoigne de la brutalité croissante envers les civils et de l’atmosphère de peur qui règne dans les rues de Bangui.
Bangui, 23 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
La terreur à Bangui : Une journée de travail qui tourne au cauchemar.
Le 18 juillet 2024, vers 9 heures du matin, la vie de Bamila Sanso a basculé. Ce résident de la Cité-Jean-23, dans le 4e arrondissement de Bangui, s’était rendu comme d’habitude au camp de Roux pour effectuer des travaux de maintenance sur les climatiseurs des mercenaires russes. C’est là, sur son lieu de travail, qu’il a été brutalement appréhendé par des mercenaires russes du groupe Wagner.
Accusations infondées et tortures.
Sans avertissement ni explication, Bamila Sanso s’est retrouvé accusé d’avoir saboté un climatiseur dans les bureaux des mercenaires. Ces allégations, que ses proches rejettent catégoriquement, ont servi de prétexte à des heures de sévices. Au cours de cette agression, Bamila Sanso a non seulement subi des violences physiques, mais a également été dépouillé de 60 000 FCFA, ses économies durement gagnées.
Des séquelles graves.
Aujourd’hui, Bamila Sanso est rentré chez lui, mais son état de santé reste préoccupant. Sa vue, en particulier, a été gravement affectée, avec une détérioration inquiétante de la vision de son œil droit. Son état nécessite un suivi médical constant, ajoutant un fardeau financier à sa souffrance physique et psychologique.
La Terreur à Bangui : Un schéma récurrent de violence dans l’impunité totale.
Le cas de Bamila Sanso n’est malheureusement pas isolé. Il s’inscrit dans une série d’exactions commises par Wagner en Centrafrique. En juin, Jean Sylvestre Mangoumbele, ébéniste du centre artisanal, résident au quartier Langbashi, a été torturé pendant six heures suite à un différend commercial. Quelques mois plus tôt, quatre chauffeurs du groupe Wagner ont été arrêtés vers Grimari, puis ramenés à Ndachima, torturés, et placés dans un conteneur pendant des jours avant d’être transférés à Bangui suite à des révélations médiatiques. Incarcérés à la prison de Ngaragba, ils sont toujours détenus sans jugement, accusés à tort de vol de carburant.
La peur règne, le silence s’impose.
Ces actes répétés ont instauré un climat de terreur parmi les Centrafricains. Les travailleurs, en particulier les chauffeurs, artisans et techniciens des russes, vivent dans la peur constante d’être la prochaine cible de violences arbitraires.
“C’est devenu invivable”, confie sous couvert d’anonymat un conducteur des mercenaires russes. “On a peur de travailler, de sortir. On ne sait jamais quand ces Russes vont nous tomber dessus”.
Le silence qui entoure ces actes est tout aussi alarmant que les actes eux-mêmes. Les Wagner semblent avoir réussi à museler toute forme de critique ou de dénonciation. Même les organisations internationales comme la MINUSCA restent silencieuses face à ces abus.
Un pouvoir qui dépasse celui des autorités.
L’impunité dont jouissent les mercenaires russes semble totale. Des sources proches du pouvoir affirment que même le président Faustin-Kongoboro se trouve dans l’incapacité de contester les actions de Wagner. Le groupe russe semble avoir acquis un pouvoir qui dépasse celui des autorités centrafricaines elles-mêmes.
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