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Les autorités centrafricaines ont-elles une vision sur l’École Inter-État de Douane qui maltraite les ressortissants centrafricains ?

Les autorités centrafricaines ont-elles une vision sur l’École Inter-État de Douane qui maltraite les ressortissants centrafricains ?

 

Bâtiments de l’École Inter-État de Douane de la CEMAC en Guinée Équatoriale
Vue des bâtiments de l’École Inter-État de Douane de la CEMAC, délocalisée en Guinée Équatoriale.

 

Les ressortissants centrafricains employés à l’École Inter-État de Douane de la CEMAC sont victimes de maltraitance continue. Malgré la délocalisation de l’école en Guinée Équatoriale pour des raisons de sécurité, les autorités centrafricaines semblent dépourvues de toute vision pour protéger leurs citoyens de ces abus.

 

Bangui, 14 juin 2024.

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.

 

L’École Inter-État de Douane de la CEMAC, bien que légalement installée en République Centrafricaine, continue de maltraiter ses employés centrafricains. Délocalisée en Guinée Équatoriale pour des raisons de sécurité, cette institution n’a cessé de créer des conditions de travail difficiles pour ses ressortissants centrafricains.

 

Les employés centrafricains, qu’ils soient cuisiniers, documentalistes ou autres, sont confrontés à des situations humiliantes et injustes. Par exemple, Sylvain Kosinga, un cuisinier centrafricain de l’école, en déplacement pour travailler en Guinée Équatoriale, a fait un malaise en arrivant au Cameroun. Forcé de rentrer à Bangui pour se soigner, il a été mis à la retraite forcée sans explication ni soutien.

 

Un autre cas frappant est celui de monsieur TEKPA BOUME LOPEZ, un assistant à la surveillance générale de l’école. Lors d’un voyage en France pour des raisons familiales, il a subi un grave incident qui a broyé sa main. Après plusieurs interventions chirurgicales, il a été contraint de demander une mise en disponibilité pour consolider son état de santé. Cependant, malgré ses démarches, il a été mis à la retraite forcée, sans indemnité ni soutien de la part de l’école.

 

En plus de ces cas individuels, de nombreux employés centrafricains ayant pris leur retraite n’ont toujours pas reçu leurs pensions. Certains attendent depuis plusieurs  années, sans aucun versement de la part de la CEMAC. Pire encore, la CEMAC ne cotise même pas à la caisse de sécurité sociale pour ses employés centrafricains, les privant ainsi de toute couverture sociale.

 

La situation est particulièrement préoccupante pour ceux qui ont été victimes d’accidents de travail. Ces employés, malgré leurs blessures et leur incapacité à travailler, n’ont reçu aucune compensation ni aide financière. Cela démontre non seulement l’injustice mais aussi le mépris flagrant pour les droits de l’homme et les normes de ressources humaines.

 

Le directeur actuel de l’école, un ressortissant tchadien, semble ignorer ces abus. En revanche, il a nommé son fils, Gérard Doumapi, comme le chef de son secrétariat particulier, avec un salaire exorbitant de deux millions de francs CFA par mois. Cette situation contraste fortement avec le sort réservé aux employés centrafricains, qui continuent de souffrir dans l’indifférence totale des autorités.

 

La maltraitance systématique des employés centrafricains à l’École Inter-État de Douane de la CEMAC est un sujet d’inquiétude majeur. Les autorités centrafricaines, bien que conscientes de ces abus, n’ont manifestement aucune vision ou plan d’action pour protéger leurs citoyens. Il est nécessaire que des mesures soient prises pour remédier à cette situation, en commençant par une enquête approfondie et une réforme des pratiques de gestion au sein de l’institution.

 

Les témoignages des employés révèlent une réalité où la sécurité de l’emploi et les droits des travailleurs sont constamment bafoués. Le cas de monsieur TEKPA BOUME LOPEZ illustre bien cette injustice. Après avoir été hospitalisé pour sa main broyée, il a tenté de reprendre son poste mais a été bloqué par des complications administratives. Malgré une demande officielle de mise en disponibilité, il a été mis à la retraite forcée, sans indemnité.

 

Les décès de quatre employés, Gbatoungou, Nzasse, Nyamazamba et Boundio, soulèvent également de sérieuses questions. Ces employés sont décédés après des années de service, mais leurs familles n’ont reçu aucune compensation. Depuis plus de dix ans, les orphelins de ces travailleurs n’ont touché aucun franc, malgré leurs droits légitimes.

 

Cette situation est préoccupante et appelle à une réaction des autorités centrafricaines pour protéger les droits de leurs citoyens travaillant dans des institutions internationales sur leur territoire. Les licenciements abusifs et les traitements inéquitables à l’École Inter-État de Douane de la CEMAC doivent être examinés et corrigés pour rétablir la justice et l’équité.

 

La CEMAC ne cotise même pas à la caisse de sécurité sociale pour ses employés centrafricains, les privant ainsi de toute couverture sociale. Les autorités centrafricaines n’ont pris aucune mesure pour résoudre ces problèmes. Les familles des défunts sont laissées dans une situation désespérée, sans aucun soutien financier ou social.

 

Les autorités centrafricaines ont-elles une vision sur cette situation ? Il semble que non. Les abus continuent, les employés souffrent, et aucune solution durable n’est en vue. Il est temps que les dirigeants centrafricains prennent leurs responsabilités et agissent pour protéger leurs ressortissants contre ces injustices flagrantes.

 

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