mercredi, novembre 27, 2024
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L’ECAC tire la sonnette d’alarme : Touadera et son gouvernement  coupables de non-assistance à éducation en danger en Centrafrique

L’ECAC tire la sonnette d’alarme : Touadera et son gouvernement  coupables de non-assistance à éducation en danger en Centrafrique

 

l'Abbé Mercier Edgard Keket Ngbanda, portant une chemise blanche assis dans son bureau,. il est Secrétaire général de l'Enseignement Catholique Associé de Centrafrique (ECAC),
l’Abbé Mercier Edgard Keket Ngbanda, Secrétaire général de l’Enseignement Catholique Associé de Centrafrique (ECAC),

 

Bangui, CNC. La conférence de presse tenue le 12 septembre 2024 par l’Abbé Mercier Edgard Keket Ngbanda, Secrétaire général de l’Enseignement Catholique Associé de Centrafrique (ECAC), a dévoilé l’incompétence flagrante du gouvernement en matière d’éducation. Les révélations faites sont accablantes pour les autorités centrafricaines.

 

Un État défaillant depuis 27 ans, l’ECAC tire la sonnette d’alarme.

 

Le scandale le plus retentissant concerne les cotisations sociales des enseignants. Depuis 1997, soit 27 ans, l’État centrafricain n’a pas versé un franc à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) pour les enseignants de l’ECAC. Cette négligence criminelle prive des milliers d’éducateurs de protection sociale et de retraite décente.

 

L’Abbé Keket Ngbanda a déclaré : “Selon la Convention de partenariat signée avec l’État, ces charges devraient être assurées par l’État. Chose qui n’est pas faite depuis 1997 et nous sommes obligés d’assumer avec les frais d’écolage que les parents nous versent”. Cette situation ubuesque démontre l’irresponsabilité totale des gouvernements successifs.

 

Une inflation galopante ignorée par le pouvoir, l’ECAC tire la sonnette d’alarme.

 

L’ECAC se voit contraint d’augmenter les frais de scolarité de ses élèves pour faire face à l’inflation. “C’est une réalité sur le plan social ; il y’a l’inflation des prix à tous les niveaux et cette inflation impacte négativement aussi bien sur l’organisation de nos structures éducatives”, explique l’Abbé. Pendant ce temps, le gouvernement reste les bras croisés, incapable de juguler la hausse des prix qui étrangle les familles centrafricaines.

 

Le carburant, dont le prix est fixé par l’État, connaît des augmentations vertigineuses. Ces hausses se répercutent sur tous les secteurs de l’économie, y compris l’éducation. Le gouvernement, plutôt que de soutenir les établissements scolaires, les laisse se débrouiller seuls.

 

L’ECAC dénonce une politique d’uniformisation irréfléchie.

 

Le Ministre de l’Éducation Nationale a récemment décidé d’uniformiser les tenues scolaires dans tout le pays. Cette décision, prise sans concertation, illustre le mépris du gouvernement pour les réalités du terrain. L’ECAC, soucieux du bien-être des familles, a préféré consulter les parents avant de se prononcer.

 

“Après des séries de rencontres aussi bien au niveau de Bangui qu’à l’intérieur du pays, unanimement les parents ont décidé de ne pas adhérer automatiquement à cette décision cette année car cette décision est arrivée à l’improviste”, explique l’Abbé Keket Ngbanda. Cette sage décision contraste avec l’autoritarisme aveugle du Ministre.

 

Un système éducatif au bord du gouffre.

 

Pendant que l’ECAC lutte pour maintenir la qualité de son enseignement, le système éducatif public centrafricain s’effondre. Les écoles manquent de tout : enseignants qualifiés, manuels scolaires, infrastructures décentes. Le gouvernement semble avoir abandonné sa mission éducative, laissant le secteur privé et confessionnel pallier ses défaillances.

 

La rentrée scolaire 2024-2025, qui s’était déroulée le 16 septembre, a été chaotique. Le Président Baba Kongoboro l’avait lancer officiellement à Bambari, dans la Ouaka, avec un discours plein de promesses creuses, comme à son habitude.

 

Un appel à la responsabilité gouvernementale.

 

Il est grand temps que le gouvernement centrafricain prenne ses responsabilités en matière d’éducation. Des mesures urgentes s’imposent :

 

  1. Le versement immédiat des arriérés de cotisations sociales pour tous les enseignants, y compris ceux de l’ECAC.

 

  1. La mise en place d’un plan de stabilisation des prix, notamment pour les produits de première nécessité et le carburant.

 

  1. Une renégociation de la convention avec l’ECAC, assortie de garanties financières solides.

 

  1. Un plan d’urgence pour la rénovation et l’équipement des écoles publiques.

 

  1. Une revalorisation significative des salaires des enseignants, tous secteurs confondus.

 

L’ECAC, malgré les difficultés, continue de fournir une éducation de qualité à des milliers de jeunes Centrafricains. Son Secrétaire général lance un appel poignant : “Il faut tout mettre en œuvre pour l’éducation des enfants, afin de garantir l’avenir du pays.” Il est temps que le gouvernement entende ce message et agisse enfin pour l’avenir de la nation.

 

L’éducation est la clé du développement. En abandonnant ce secteur crucial, le gouvernement centrafricain hypothèque l’avenir du pays tout entier. Les citoyens ne peuvent plus se contenter de vaines promesses. Ils exigent des actes concrets pour sauver l’école centrafricaine.

 

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