Le Prix de l’Opposition : le Procureur demande 500 Millions dans le Procès de Mboli-Goumba
Dans un tournant judiciaire inattendu, le procureur de la République demande une amende exorbitante contre Maître Crépin Mboli-Goumba, illustrant un conflit où justice et politique s’entremêlent dangereusement en République Centrafricaine.
Un procès sous haute tension :
Le procès de Maître Crépin Mboli-Goumba, reporté à plusieurs reprises et finalement tenu hier le 20 mars, dépasse le cadre juridique. Accusé d’outrage à magistrat, le procureur a requis une peine d’un an de prison assortie d’une amende de 500 millions de francs CFA, mettant en lumière une affaire marquée par des connotations politiques. Cette stratégie semble viser à affaiblir financièrement et moralement une figure de l’opposition, en brossant un tableau où le pouvoir utilise la justice comme une arme.
Les dynamiques politiques à l’œuvre :
Au cœur de cette affaire, Maître Crépin Mboli-Goumba, leader du PARTI AFRICAIN POUR UNE TRANSFORMATION RADICALE ET L’INTEGRATION DES ÉTATS (PATRIE), et figure centrale du Bloc républicain pour la défense de la Constitution du 30 mars 2016, représente une voix critique contre le régime actuel. Ses accusations ouvertes de pratiques mafieuses au sein de l’appareil judiciaire, visant le ministre de la Justice, monsieur Djoubaye Abazène, et indirectement le président putschiste Faustin Archange Touadera, ont scellé son sort dans une bataille où la politique éclipse la légalité.
Accusations de « mafia judiciaire » :
La brutalité de l’arrestation de Maître Crépin Mboli-Goumba, et les charges disproportionnées portées contre lui, témoignent de l’utilisation de la justice comme outil de répression politique. Les termes de « mafia judiciaire » utilisés par les observateurs et Maître Mboli-Goumba lui-même ne sont pas choisis à la légère, ils reflètent une réalité où la loi est manipulée au service d’intérêts particuliers.
Réactions et témoignages :
Les réactions à ce procès vont de l’inquiétude à l’indignation.
« C‘est un signal alarmant pour la démocratie », confie un observateur anonyme. Un autre ajoute :
« C‘est clairement une tentative d’étouffer l’opposition, un abus de pouvoir déguisé en justice. »
Ce procès contre Maître Crépin Mboli-Goumba nous oblige à nous interroger sur les frontières entre justice et manœuvres politiques en République centrafricaine. La demande exorbitante du procureur révèle non seulement la vulnérabilité des opposants politiques face à un système judiciaire manipulé, mais appelle également à une réforme profonde des institutions pour garantir l’équité et la liberté d’expression dans un climat politique de plus en plus polarisé.
Par Alain Nzilo
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