Le cancer peut-il être transmis par un simple contact ? Alors, qui a peur de qui ? Touadéra et Valentine Rugwabiza : le mystère du flacon de gel au Palais de la renaissance

Rédigé le 05 octobre 2025 .
Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC).
Les photos officielles d’une rencontre entre le président Faustin-Archange Touadéra et Valentine Rugwabiza, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, auraient dû immortaliser un moment diplomatique solennel au Palais de la Renaissance. Au lieu de cela, elles ont livré aux Centrafricains et au monde une scène surréaliste : un flacon vert de gel hydroalcoolique trônant fièrement sur la table présidentielle, bien visible, impossible à rater.

Pourtant, dans la plupart des chancelleries du monde, chaque détail d’une photo officielle fait l’objet d’une attention méticuleuse. L’équipe protocolaire vérifie l’angle des drapeaux, l’éclairage, le placement des protagonistes, l’élégance du mobilier. Tout doit refléter la dignité de l’État et la solennité du moment. Au Palais de la Renaissance, visiblement, personne n’a jugé utile de retirer ce flacon de gel avant la séance photo.
Le résultat est embarrassant : un objet que l’on trouve habituellement dans les salles d’attente des hôpitaux s’impose comme la vedette inattendue d’une rencontre diplomatique de haut niveau. Ce flacon pose une question simple : qui a peur de qui dans cette rencontre ? Est-ce Valentine Rugwabiza qui redoute une contamination au contact du chef de l’État centrafricain ? Une telle demande constituerait un affront diplomatique majeur, confirmant que la représentante de l’ONU considère le président comme un risque sanitaire.
L’autre possibilité est tout aussi dérangeante. Touadéra lui-même a peut-être insisté pour avoir ce gel à portée de main, conscient des rumeurs persistantes sur son état de santé. Cette hypothèse transformerait le flacon en aveu involontaire de vulnérabilité, le président se protégeant de ses propres invités par précaution médicale. Les spéculations sur la santé du président circulent depuis des mois, alimentées par ses absences répétées et ses voyages médicaux à l’étranger.
Mais la troisième explication reste la plus probable et la plus accablante. Il s’agit simplement d’une équipe de communication tellement amateure qu’elle laisse traîner dans le cadre des accessoires qui n’ont rien à faire sur une photo présidentielle. Cette incompétence témoigne d’un niveau de professionnalisme dérisoire au sommet de l’État. Ce flacon de gel devient malgré lui la métaphore parfaite du régime MCU.
La présidence reste obsédée par la désinfection de son image publique, mais se montre maladroite dans toutes ses mises en scène. Un pouvoir qui croit contrôler sa communication mais laisse échapper les détails révélateurs de son amateurisme permanent. Comme des enfants qui tentent de cacher leurs bêtises derrière un rideau transparent, l’équipe présidentielle s’efforce de présenter une façade de grandeur tout en laissant visibles les preuves de son improvisation.
Le flacon surgit dans le cadre comme un intrus qui dit la vérité : ici, le protocole n’existe pas, le professionnalisme est un concept étranger, et personne ne vérifie rien avant de diffuser les images officielles. Dans la plupart des pays, une telle bourde aurait entraîné des réprimandes sévères pour l’équipe protocolaire responsable. Des têtes auraient roulé, des procédures auraient été revues, des formations organisées.
Mais en République centrafricaine sous le régime MCU, l’incompétence est devenue si banale qu’un flacon de gel sur une photo présidentielle ne choquera probablement personne au Palais. Cette banalisation de l’amateurisme au sommet de l’État témoigne d’une décomposition plus profonde. Quand même les apparences ne sont plus soignées, quand même la mise en scène minimale n’est plus maîtrisée, c’est que le système tout entier a renoncé à maintenir le moindre standard.
Sur cette image, on cherche la majesté de l’État, on ne trouve qu’un meuble quelconque, un rideau froissé, et ce flacon vert qui s’impose comme le troisième invité de marque. La représentante de l’ONU et le président passent au second plan, éclipsés par cet accessoire sanitaire devenu star involontaire de la rencontre. Cette photo restera comme un exemple d’un régime qui rate même ses mises en scène les plus basiques.
Un pouvoir qui veut projeter l’image de la grandeur mais ne parvient qu’à exhiber son improvisation permanente et son mépris des détails. Le Palais de la Renaissance voulait montrer au monde la dignité de l’État centrafricain recevant une haute représentante des Nations Unies. Il a offert la photo d’un flacon de gel hydroalcoolique, banal, ridicule, et devenu malgré lui la seule chose authentique dans un décor trop mal pensé.
Ce flacon restera dans les annales comme la preuve photographique que même au plus haut niveau de l’État, l’amateurisme règne en maître. Une petite chose insignifiante qui révèle une vérité plus large : dans la République centrafricaine du régime MCU, personne ne fait attention aux détails parce que personne n’est tenu responsable de rien. Et pendant que l’équipe présidentielle laisse traîner des flacons de gel dans les photos officielles, le pays s’enfonce chaque jour davantage dans le chaos, la corruption et l’incompétence généralisée.
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