La parabole du colibri de Martin Ziguélé : un miroir tendu à la presse centrafricaine

La parabole du colibri de Martin Ziguélé : un miroir tendu à la presse centrafricaine

 

Martin Ziguelé, Président du parti MLPC et porte-parole du BRDC Martin-Ziguele-President-du-parti-MLPC-et-porte-parole-du-BRDC Martin Ziguelé dénonce le référendum constitutionnel comme une escroquerie politique
Martin Ziguelé, Président du MLPC

 

Bangui, CNC. Martin Ziguélé, ancien Premier ministre, député, président du MLPC et porte-parole du BRDC, a captivé son auditoire lors d’une récente conférence de presse à Bangui. L’homme politique chevronné a utilisé la parabole du colibri pour évoquer la responsabilité de chacun dans la construction d’une société meilleure, un message qui résonne particulièrement pour la presse centrafricaine.

 

Ziguélé a raconté l’histoire d’un petit (oiseau ), le colibri qui, face à un incendie de forêt dévastateur, s’efforce d’éteindre le feu en transportant de l’eau dans son minuscule bec. Moqué par les autres animaux pour son action apparemment dérisoire, le colibri répond simplement : “Je fais ma part.”

 

L’ancien Premier ministre a poursuivi en imaginant ce qui se passerait si les grands animaux, comme les buffles capables de transporter 200 litres d’eau, suivaient l’exemple du petit oiseau. Cette image a déclenché des rires dans la salle, soulignant l’efficacité de la métaphore.

 

Cette parabole, au-delà de son aspect humoristique, porte un message profond sur l’importance de l’engagement individuel, qui s’applique particulièrement bien au contexte de la presse centrafricaine.

 

Certains médias, à l’instar du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), jouent déjà le rôle du colibri. Avec des moyens limités, ils mènent des enquêtes approfondies et publient des rapports critiques, contribuant ainsi de manière significative au débat démocratique. Leur travail, bien que modeste en apparence, est crucial pour la vitalité de la société centrafricaine.

 

En revanche, d’autres organes de presse semblent adopter l’attitude passive des grands animaux de la parabole. Disposant parfois de ressources plus importantes, ils se contentent souvent de relayer l’information sans investigation approfondie.

 

La métaphore de Ziguélé pose également la question de l’indépendance de la presse. Les médias qui se satisfont des “petits moyens” fournis par le pouvoir ou des groupes d’influence comme Wagner risquent de compromettre leur intégrité journalistique. L’histoire du colibri nous rappelle que même avec des ressources limitées, il est possible – et nécessaire – de contribuer activement à l’information du public.

 

La parabole peut être interprétée comme un appel à la responsabilité pour tous les acteurs de la presse centrafricaine. Plutôt que d’attendre passivement que d’autres fassent le travail, chaque journaliste, chaque média, est invité à faire sa part, aussi modeste soit-elle.

 

Pour la presse centrafricaine, l’enseignement du colibri pourrait se traduire par une quête accrue d’indépendance, notamment en diversifiant ses sources de financement et en osant aborder des sujets sensibles. Il s’agit de comprendre que la transformation d’une société ne repose pas uniquement sur les actions grandioses, mais sur l’accumulation de petits gestes courageux.

 

En utilisant cette parabole, Martin Ziguélé a non seulement adressé un message à l’opposition et aux citoyens, mais a également tendu un miroir à la presse centrafricaine. Dans un paysage médiatique complexe, chaque journaliste, chaque organe de presse, est invité à réfléchir à sa contribution à la démocratie et au développement du pays.

 

La leçon du colibri est claire : chaque goutte compte dans l’océan du changement. Pour la presse centrafricaine, cela signifie que chaque article, chaque reportage, chaque investigation, aussi modeste soit-elle, participe à la construction d’une société plus informée et plus démocratique.

 

En définitif, la parabole de Martin Ziguélé résonne comme un appel à l’action pour une presse plus engagée, plus courageuse et plus indépendante en République centrafricaine. Elle rappelle que le rôle des médias va au-delà de la simple transmission d’information : il s’agit de contribuer activement à l’édification d’une société meilleure, une goutte à la fois.

 

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