La mascarade de la démocratie en Centrafrique : quand les mots de Babba Kongoboro tuent l’espoir
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
Des prisonniers politiques croupissent dans les geôles pendant que le président vante la démocratie. Un député en détention sans levée d’immunité. Des enfants affamés errent dans les rues de Bangui tandis qu’on célèbre le “Zo kwé Zo”. La réalité centrafricaine déchire le voile des discours officiels qui masque mal la mascarade de la démocratie en Centrafrique.
Le spectacle est énervant. D’un côté, un président qui multiplie les envolées lyriques sur l’unité nationale et les valeurs démocratiques. De l’autre, une population meurtrie qui subit quotidiennement répression et privations. Le cas du député Dominique Yandocka est emblématique : représentant du 4ème arrondissement, de surcroît le quartier de Baba Kongoboro, il croupit en prison du camp de Roux depuis un an sans que son immunité parlementaire n’ait été levée. Un parfait symbole du mépris des institutions et de la mascarade de la démocratie en Centrafrique.
Le président invoque le ” Zo kwé Zo “, ce principe sacré légué par Barthélémy Boganda qui prône le respect de chaque être humain. Mais que reste-t-il de cet idéal quand les mercenaires de Wagner sèment la terreur, quand les opposants sont intimidés, quand la population est massacrée en toute impunité ? Les rues de Bangui offrent un démenti cruel : des enfants toujours plus nombreux livrés à eux-mêmes, sans école ni espoir.
L’accès aux services de base relève du parcours du combattant. Pas d’électricité, pas d’eau courante, pas de routes praticables. Le développement tant promis se résume à des discours creux sur “l’émergence” pendant que le pays s’enfonce dans la misère. La “démocratie en Centrafrique “ brandie comme un étendard sert en réalité de paravent à un pouvoir autoritaire qui muselle toute voix dissidente.
Le plus révoltant est peut-être ce cynisme qui consiste à instrumentaliser l’héritage de Boganda pour justifier l’injustifiable. Le ” Zo kwé Zo ” est devenu une coquille vide, un slogan que l’on agite pour masquer la réalité d’un régime qui piétine quotidiennement la dignité humaine. Les Centrafricains ne sont pas dupes de cette manipulation grossière.
Il est temps de nommer les choses : la Centrafrique ne vit pas en démocratie mais sous une dictature qui ne dit pas son nom. Les beaux discours ne peuvent plus masquer les violations des droits humains, l’effondrement des services publics et la souffrance d’un peuple abandonné. L’avenir du pays exige que cesse cette mascarade mortifère.
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