LA CENTRAFRIQUE AU BORD DE LA CRISE FOOTBALLISTIQUE : LA FÉDÉRATION RASSURÉE par le premier ministre, MAIS DES QUESTIONS DEMEURENT

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LA CENTRAFRIQUE AU BORD DE LA CRISE FOOTBALLISTIQUE : LA FÉDÉRATION RASSURÉE par le premier ministre, MAIS DES QUESTIONS DEMEURENT

 

LA CENTRAFRIQUE AU BORD DE LA CRISE FOOTBALLISTIQUE : LA FÉDÉRATION RASSURÉE par le premier ministre, MAIS DES QUESTIONS DEMEURENT
Le Président Touadera au milieu, et à gauche, le nouveau entreneur Rigobert Song, et à droit le ministre centrafricain des sports

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Une annonce choc du ministre de la Jeunesse et des Sports, Héritier Doneng, a failli plongé l’équipe nationale du football dans le chaos et exclure en même temps les Fauves du Bas-Oubangui des compétitions internationales. La rencontre de la fédération avec le Premier ministre Félix Moloua apaise les tensions, mais des défis persistent.

 

UNE RENCONTRE DÉCISIVE POUR LE FOOTBALL CENTRAFRICAIN

 

Le lundi 14 avril 2025, le Premier ministre Félix Moloua a reçu une délégation de la Fédération Centrafricaine de Football (FCF), menée par son président Célestin Yanindji, à Bangui. Cette audience faisait suite à une proposition controversée du ministre chef milicien armé Héritier Doneng, qui envisageait une suspension volontaire de l’équipe nationale des compétitions internationales pour trois ans. Cette idée, présentée comme une solution pour « restructurer le football national», avait provoqué une onde de choc parmi les supporters, les clubs et les partenaires internationaux.

 

Lors de la rencontre, le Premier ministre a clarifié la position du gouvernement : aucune suspension n’a été validée par le Conseil des ministres. Moloua a réaffirmé l’importance du football comme vecteur d’unité nationale et s’est engagé à favoriser un dialogue constructif entre le ministère des Sports, la FCF et des organisations comme la FIFA et la Confédération Africaine de Football (CAF). « Le gouvernement soutient les Fauves et travaillera avec tous les acteurs pour renforcer notre football », a-t-il déclaré, selon des sources proches de la primature.

 

Célestin Yanindji a exprimé son soulagement : « Nous remercions le Premier ministre pour son écoute. Cette clarification garantit que nos joueurs pourront continuer à représenter la Centrafrique à l’international ». Le Syndicat des Clubs de Football (SYNOSCA), par la voix de son président Gilles Gilbert-Grézéngué, a salué cette intervention : « C’est un signal positif pour le football. Nous devons maintenant avancer ensemble pour relever les défis structurels ».

 

UN CONTEXTE SPORTIF COMPLEXE en Centrafrique

 

Le football centrafricain traverse une période difficile. Les Fauves du Bas-Oubangui n’ont jamais participé à une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) ni à une Coupe du Monde, accumulant des résultats décevants, comme des défaites face à des équipes comme la Somalie ou les Comores lors des récentes éliminatoires. Les infrastructures sportives, notamment le stade Barthélemy Boganda, ne répondent pas aux normes internationales de la FIFA, limitant l’organisation de matchs à domicile. Le manque de centres de formation modernes freine également le développement des jeunes talents.

 

Malgré ces obstacles, des projets ambitieux sont à l’étude. La FIFA a promis de financer la construction d’un stade de 40 000 places à Bangui, tandis que la CAF soutient l’idée d’une académie nationale de football. La modernisation de la ligue nationale, avec une professionnalisation des clubs, figure également parmi les priorités. Ces initiatives, si elles se concrétisent, pourraient redonner un nouvel élan au football centrafricain.

 

L’ORIGINE DE LA CRISE : UNE DÉCISION MINISTÉRIELLE folle

 

Nommé en janvier 2024, le ministre Héritier Doneng s’était engagé à revitaliser le sport centrafricain, provoquant de grands espoirs. Toutefois, sa décision unilatérale d’imposer Rigobert Song, un sélectionneur camerounais, à la tête des Fauves a déclenché une crise majeure. Cette ingérence dans les affaires de la FCF, une institution autonome, a été perçue comme une violation des règlements de la CAF, qui a menacé de sanctions, y compris une possible suspension de la Centrafrique des compétitions internationales.

 

Face à la polémique, Doneng tente à nouveau d’aggraver la situation en proposant une suspension volontaire des Fauves pour trois ans. Selon lui, cette mesure permettrait de se concentrer sur la formation des jeunes joueurs (U17 et U20) et de résoudre les problèmes structurels du football local. Cette annonce a provoqué une mobilisation sans précédent. Le collectif des Ultras Fauves a lancé la campagne #SauvezLesFauves sur les réseaux sociaux, tandis que le SYNOSCA menaçait de boycotter le championnat national. La FCF, soutenue par la CAF, a dénoncé une décision prise sans consultation, rappelant que seules ses instances peuvent statuer sur une telle mesure.

 

UNE Proposition Absurde qui pourrait plonger les Fauves dans le chaos

 

Si l’intervention du Premier ministre a permis d’écarter la menace immédiate d’une suspension, l’attitude d’Héritier Doneng est inacceptable. Proposer de retirer les Fauves des compétitions internationales pendant trois ans est une idée absurde, irresponsable et destructrice. Le football, dans un pays confronté à de multiples crises, est un symbole d’espoir et d’unité. Exclure volontairement notre équipe nationale priverait les joueurs d’expérience internationale, les supporters de leur passion et la Centrafrique de sa visibilité sur la scène africaine. Une telle mesure ne « restructure » rien ; elle sabotage l’avenir du sport le plus populaire du pays !

 

Ce qui rend cette affaire encore plus scandaleuse, c’est la manière dont Doneng opère. Plutôt que de collaborer avec le Premier ministre Félix Moloua, avec qui il entretient des relations tendues depuis des mois, il préfère s’adresser directement au président Faustin-Archange Touadéra, cherchant à manipuler la confiance du chef de l’État pour imposer ses décisions. Cette attitude, qui contourne les institutions et sème la discorde au sommet de l’État, est une trahison de la mission confiée à un ministre. Doneng agit comme un autocrate, privilégiant son ego au détriment de la jeunesse centrafricaine, qui voit dans le football une source de fierté et d’opportunités.

 

Les promesses de stades modernes et d’académies sonnent creux face à de telles erreurs. Héritier Doneng, votre gestion est une catastrophe ! La Centrafrique mérite un ministre qui unit et construit, pas un homme qui divise et détruit. Le président Touadéra doit intervenir pour mettre fin à ces dérives avant que le football centrafricain ne subisse des dommages irréparables….

 

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