La danse des vautours recommence à Bangui avec la nouvelle Plateformes Eboumbi
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
“Plateformes Eboumbi”, prétend rassembler 130 associations derrière le chef de l’État, vient gonfler les rangs des admirateurs sorciers du régime. À Bangui, cette énième création politique fait sourire plus d’un.
Son coordinateur, Come Hassan, a déroulé aujourd’hui à Bangui un discours louangeur sur le bilan de Baba Kongoboro. “Touadéra a propulsé notre pays sur la voie de la stabilité”, affirme-t-il, citant pêle-mêle l’intégration des jeunes diplômés, le recrutement dans l’armée et des chantiers routiers largement imaginaires.
“C’est du recyclage politique classique”, analyse un observateur averti. “Ces mouvements poussent comme des champignons à l’approche des élections. Leurs chefs cherchent simplement à se positionner pour les prébendes à venir“.
“Nous vivons dans deux pays différents”, ironise un fonctionnaire. “Dans le leur, tout va bien. Dans le nôtre, nous sommes revenus un siècle en arrière. Les hôpitaux sont vides, les écoles fermées, les routes défoncées“.
Neuf ans après l’arrivée de Touadéra au pouvoir, la Centrafrique ne fait que s’enfoncer. “Nous ne reculons plus, nous plongeons”, témoigne un commerçant du marché Miskine de Bangui. “En 2016, nous étions en 2016. En 2025, nous vivons comme en 1800. Même l’eau potable est devenue un luxe“.
“Ces associations sont des caisses de résonance vides”, note un ancien ministre. “Leurs responsables savent pertinemment que le pays s’enfonce, mais ils espèrent leur part du gâteau en chantant les louanges du président.”
Dans ce pays livré aux mercenaires russes de Wagner, ces nouveaux mouvements politiques ressemblent à des agences de placement. “Ils espèrent tous leur part du butin”, explique un ancien député. “Certains veulent un poste, d’autres des marchés publics. C’est la grande braderie avant la fin”.
Le timing de cette création, à quelques mois des futures échéances électorales, ne laisse aucun doute sur ses véritables motivations. Plateformes Eboumbi rejoint la longue liste des structures opportunistes qui fleurissent dans le sillage du pouvoir, plus préoccupées par leurs intérêts personnels que par le développement du pays.
Les discours dithyrambiques de ces structures masquent mal leurs vraies motivations. “Ils savent que le navire coule”, analyse un diplomate. “Alors ils se précipitent pour grappiller ce qui reste avant le naufrage final“.
“Ces gens nous prennent pour des idiots”, peste un étudiant. “Ils inventent des réalisations imaginaires alors que la population s’enfonce chaque jour davantage dans la misère“.
À Bangui, la population observe ce ballet avec un mélange de colère et de lassitude. “Ces gens nous volent même notre misère”, lance un jeune du quartier Combattant. “Ils transforment nos souffrances en opportunités d’enrichissement”.
Pendant que Come Hassan et ses pairs vantent un paradis imaginaire, la Centrafrique continue sa descente aux enfers. Un pays où même l’espoir est devenu une denrée rare, remplacé par le cynisme de ceux qui prospèrent sur ses ruines.
Le seul secteur qui “progresse” dans ce pays reste celui des associations de soutien au pouvoir. Une industrie florissante dans un pays qui ne produit plus rien d’autre que des discours creux et des promesses sans lendemain.
CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE
Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21
Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com
Rejoignez notre communauté
Chaine officielle du CNC
Invitation à suivre la chaine du CNC
Note : les deux premiers groupes sont réservés uniquement aux publications officielles du CNC