La Centrafrique bradée au Rwanda : Chronique d’un désastre annoncé
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
La mise en garde solennelle de l’honorable députée congolaise à l’Assemblée nationale du Congo-Brazzaville résonne comme un avertissement glaçant pour la République centrafricaine. L’octroi massif de terres et de ressources au Rwanda par le régime de Touadéra dessine les contours d’une menace existentielle pour la souveraineté nationale, dont les conséquences pourraient s’avérer catastrophiques pour les futures de la Centrafrique.
Une colonisation silencieuse de la Centrafrique
La mainmise rwandaise sur la Centrafrique s’étend chaque jour davantage, suivant un schéma minutieusement planifié. Des troupes rwandaises, associées aux mercenaires du groupe Wagner, quadrillent désormais l’ensemble du territoire national sous couvert d’accords de sécurité opaques. Cette présence militaire s’accompagne d’une exploitation intensive des ressources minières stratégiques, notamment l’or et le diamant, dont les bénéfices échappent largement aux enfants de Barthelemy Boganda.
Dans la capitale Bangui, surnommée Bangui la roquette, le paysage urbain se transforme progressivement sous l’influence des enfants de Kagamé. Les enseignes commerciales, les établissements de loisirs et les propriétés immobilières passent systématiquement sous leur contrôle, créant une dépendance économique croissante. Plus inquiétant encore, de vastes étendues de terres agricoles sont cédées au Rwanda dans les villes avoisinantes de la capitale, préfigurant une implantation durable et une possible revendication territoriale future.
Les leçons ignorées de la RDC
L’expérience tragique de la République Démocratique du Congo constitue un précédent qui aurait dû alerter les consciences. Le Rwanda y a organisé des violences ayant causé des milliers de morts, toujours dans cette logique d’expansion territoriale. Cette stratégie s’explique en partie par les contraintes géographiques du Rwanda : un territoire exigu de 26 000 km² abritant une population de 13,8 millions d’habitants, soit une densité démographique qui pousse à chercher des espaces vitaux chez les voisins.
Les déclarations contradictoires des autorités rwandaises, révélées publiquement par la députée congolaise dans l’hémicycle, démontre parfaitement cette duplicité. D’un côté, leurs communications internes évoquent ouvertement l’acquisition de terres à l’étranger, de l’autre, leurs déclarations publiques nient toute volonté expansionniste.
Une souveraineté de la Centrafrique bradée
La responsabilité du pouvoir centrafricain dans ce processus est accablante. Pour maintenir son emprise sur le pouvoir, le régime actuel n’hésite pas à brader le patrimoine national et à compromettre la souveraineté du pays. Cette politique à courte vue va jusqu’à envisager une possible succession du demi rwandais à la tête de l’État, faisant fi des aspirations légitimes du peuple centrafricain.
Les concessions accordées dépassent largement le cadre d’une coopération mutuellement bénéfique à la Centrafrique. Elles s’apparentent davantage à un transfert progressif de souveraineté, créant une situation de dépendance dont il sera difficile de s’extraire.
Les risques pour l’avenir de la Centrafrique
Les conséquences de cette politique risquent d’être dévastatrices pour l’avenir de la Centrafrique. Avec une population d’à peine 5 millions d’habitants, le pays pourrait se trouver dans l’incapacité de résister à d’éventuelles revendications territoriales futures. L’histoire nous enseigne que les accords de coopération asymétriques d’aujourd’hui peuvent facilement se transformer en conflits territoriaux demain.
La situation actuelle rappelle tristement les mécanismes de la colonisation : exploitation des ressources, contrôle militaire, implantation démographique progressive et création de dépendances économiques. La seule différence réside dans l’identité des acteurs.
L’urgence d’un sursaut national se fait sentir. La préservation de notre souveraineté territoriale et de nos ressources naturelles ne peut être bradée contre des garanties illusoires de maintien au pouvoir d’un homme, de surcroit un Peul centrafricain d’origine nigérienne. L’intégrité même de la nation centrafricaine est menacée par ces arrangements à courte vue.
Les générations futures jugeront sévèrement cette période où les intérêts vitaux du pays ont été sacrifiés sur l’autel d’intérêts personnels. Il est encore temps d’inverser cette tendance mortifère, mais cela nécessite une prise de conscience collective et un courage politique qui fait cruellement défaut aux dirigeants actuels.
Par DR. Alain Nzilo
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