Incursion à Ndjoukou : Les véhicules de la Mission Catholique et de l’ONG pris pour cible par les mercenaires de Wagner
Ndjoukou, 26 février 2024 (CNC).
La tranquillité de la ville de Ndjoukou, une sous-préfecture paisible de la Kemo en République centrafricaine, a été brutalement perturbée par une série d’événements troublants. Les habitants de cette communauté ont été témoins d’une intrusion choquante perpétrée par les mercenaires du groupe Wagner. Ciblant les véhicules précieux de la mission catholique locale et de l’ONG WSS, ces mercenaires ont semé la peur et l’incertitude parmi la population déjà éprouvée par les conflits.
Les habitants de Ndjoukou sont sous le choc par suite de l’invasion orchestrée par les mercenaires du groupe Wagner, qui ont pris pour cible le Presbytère local, les véhicules de la mission catholique et de l’ONG WHH. Dans les rues de cette sous-préfecture de la Kémo, l’indignation est palpable et les prières dominent. Les habitants, choqués, exhortent Dieu à la vengeance et à la rétribution promises dans la Bible. Les témoignages recueillis dans la ville reflètent un profond sentiment d’abandon et de désespoir.
“ Nous nous sentons abandonnés par les autorités, et même par la MINUSCA censée nous protéger ”, déclare Thomas, un habitant, les yeux empreints de tristesse et de colère. Et de conclure, il ajoute : “ Ces actes criminels des hommes de Wagner remettent en question notre foi en un avenir pacifique pour notre pays. Comment pouvons-nous reconstruire lorsque des forces étrangères menacent notre sécurité et notre stabilité ? ”
D’autres habitants expriment leur frustration quant à l’apparente impuissance des autorités nationales face à l’incursion de ces mercenaires qui pillent, volent tout, voir même à piller Dieu. “ Nous avons peur de sortir de chez nous. Nous avons peur pour nos familles, pour nos enfants face à ces hommes blancs qui ne respectent personnes rien, même les lieux Saints ”, confie une mère de famille, les mains tremblantes et de conclure : “ Si même la mission catholique n’est pas épargnée, où allons-nous trouver refuge ?”
Certains vont jusqu’à remettre en question l’engagement de la MINUSCA et de la communauté internationale envers la République centrafricaine leur pays unique en partage. “ Nous nous demandons si la MINUSCA et la belle-sœur de Touadera, Madame Rugwabiza sont réellement déterminées à nous aider ?”, s’interroge un chef de quartier, qui ajoute : “C’est comme si notre pays était condamné à disparaître de la carte du monde, sous les yeux indifférents de ceux qui sont censés nous protéger.”
Dans ce climat d’incertitude et de peur, un détail croustillant émerge après incursion : des bruits courent dans tous les sens ici à Ndjoukou comme quoi, certains de ces mercenaires de Wagner ont été aperçus en train de se livrer à des scènes des fêtes, chants et danses avec des bières, dans les rues de la ville, se comportant être sur un terrain conquis après une âpres bataille. Cette apparente arrogance renforce le sentiment d’impunité qui entoure les actions de ces forces étrangères, alimentant davantage le ressentiment et la méfiance au sein de la population locale.
Face à cette situation alarmante, il devient impératif pour les autorités nationales et la MINUSCA surtout, de prendre des mesures décisives pour rétablir la sécurité et restaurer la confiance des habitants de Ndjoukou. L’avenir de la RCA dépend de la capacité de ses dirigeants et de la communauté internationale à faire face à cette menace imminente, et à garantir la sécurité et la dignité de tous ses citoyens.
Par Brice Siolo
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