Hassan Bouba à Douala : Mise en scène avec de faux rebelles de l’UPC
Bangui, 16 janvier 2024 (CNC) – Dans un acte qui mêle tromperie et politique, le chef rebelle tchadien Hassane Bouba, devenu un ministre en charge de l’élevage en République Centrafrique, a orchestré une rencontre à Douala au Cameroun avec de prétendus rebelles de l’UPC. Cette opération révèle les subtilités de sa stratégie politique et les défis de la vérité dans le processus de paix en Centrafrique.
En 2020, lorsque l’UPC du chef rebelle Ali Darassa s’est retiré de l’accord de Khartoum pour intégrer la coalition des patriotes pour le changement (CPC), Hassane Bouba a choisi stratégiquement de rester fidèle au gouvernement. Il a alors créé, sous la bénédiction des mercenaires russes du groupe Wagner, un mouvement de dissidence au sein de l’UPC, persuadant plusieurs membres de déposer les armes et de le rejoindre, marquant ainsi le début de son influence croissante au sein du gouvernement et son ralliement au groupe Wagner.
Cependant, l’impopularité croissante du régime actuel auprès des Centrafricains a diminué son influence parmi les éléments de l’UPC. Face à cette perte de vitesse et de soutien, Hassane Bouba a orchestré une opération controversée à Douala, au Cameroun. Il y a prétendu négocier avec des rebelles de l’UPC, mais en réalité, ces “rebelles” étaient ses proches, une tactique visant à simuler un succès dans le processus de paix en Centrafrique.
Cette action de Bouba, loin d’être un acte isolé, s’inscrit dans un schéma plus large de manipulations politiques au schéma soviétique. En utilisant des tactiques dilatoires et des illusions matéribuliques, Hassane Bouba a créé une façade de stabilité et de progrès, tout en cachant pour lui une réalité beaucoup plus sombre et conflictuelle.
Pour un cadre, à Bangui, du Haut-Commissariat des Nations-unies pour les Réfugiés, UNHCR, contacté par la Rédaction : “il n’appartient pas à un chef rebelle de faire le tour du monde afin de persuader ses éléments ayant refusé le maquis de renoncer à la protection internationale que d’autre pays, comme le Cameroun dans son cas, leurs octroient ”.
Et pour un cadre militaire de la Coalisation des Patriotes pour le Changement, CPC, contacté : “ il ne fait aucun doute. Hassane Bouba, avec les mercenaires russes de Wagner, prépare quelques chosent. Et voilà pourquoi, il veut avoir plusieurs éléments, des anciens rebelles surtout, dans la capitale. Il ne cesse d’ailleurs de le dire, que Touadera sait qu’il est capable de mettre fin à son règne”. A renchérit cet officier du maquis.
Les actions du chef rebelle tchadien Hassane Bouba soulèvent des questions cruciales sur l’éthique et la légitimité en politique, surtout dans un contexte post-conflit. Elles mettent en évidence la complexité de la reconstruction nationale, où la vérité et la confiance sont souvent sacrifiées au profit de gains politiques à court terme.
L’histoire de Hassan Bouba est révélatrice des défis auxquels la Centrafrique est confrontée dans sa quête de stabilité. Son parcours, de la rébellion à un rôle gouvernemental, tout en manipulant les perceptions et les alliances, pose des questions cruciales sur la nature de la paix et de la réconciliation dans un pays longtemps tourmenté par les conflits.
Par Alain Nzilo
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