Grève des taxis-motos à Bangui : La colère monte face à la réforme du secteur des transports
Bangui, 13 septembre 2023 (CNC) – La capitale centrafricaine, Bangui, a été le théâtre d’une grève des conducteurs de taxis-motos lundi dernier, exprimant leur profonde colère contre la réforme du secteur des transports en deux roues initiée par le ministère des transports et de l’aviation civile. Cette grève, loin d’être passée inaperçue, a suscité une polémique grandissante sur les réseaux sociaux, alimentée par des critiques croissantes à l’égard de la réforme gouvernementale.
La réforme, qui vise à réguler le secteur des taxis-motos, est au centre des débats. Pour de nombreux Centrafricains, elle ne répond pas aux besoins prioritaires du pays, à savoir la sécurité sur les routes. Alors que les citoyens demandent des mesures pour garantir leur sécurité, le gouvernement semble se concentrer sur la génération de revenus pour l’État.
Madame Chantale Dongo, étudiante à l’université de Bangui, exprime clairement ce point de vue en déclarant que le gouvernement devrait d’abord s’assurer que les conducteurs des taxis-motos circulant dans le pays possèdent un permis de conduire, et leurs engins possèdent également une assurance et une fiche technique en règle, garantissant ainsi la sécurité des passagers et des conducteurs. Cependant, elle constate que ces préoccupations fondamentales ne sont pas au cœur de la réforme en cours.
La principale source de mécontentement des conducteurs de taxis-motos réside dans l’imposition d’une nouvelle taxe jugée exorbitante par la profession. Cette taxe additionnelle, plutôt que de promouvoir la sécurité routière, semble avant tout destinée à renflouer les caisses de l’État. Les propriétaires de taxis-motos s’en inquiètent et estiment que cette taxe pourrait être préjudiciable à leur gagne-pain.
Les critiques ne se limitent pas aux rues de Bangui. Sur Twitter, Monsieur Douaclé-Ketté Orphée a exprimé son désaccord avec la nouvelle réglementation. Dans son tweet, il se demande si le gouvernement pense vraiment que l’imposition de taxes est la manière appropriée de réglementer ce secteur crucial. Cette question résonne auprès de nombreux utilisateurs des réseaux sociaux qui partagent les préoccupations des conducteurs de taxis-motos.
Il est évident que la réforme du secteur des transports en deux roues en Centrafrique suscite de vives controverses. Alors que le gouvernement cherche à équilibrer les finances publiques, de nombreux citoyens et acteurs de la société civile demandent une réflexion plus approfondie sur la manière de garantir la sécurité des usagers de la route tout en soutenant les conducteurs de taxis-motos dans leur gagne-pain. L’issue de cette dispute reste incertaine, mais une chose est sûre : la voix des conducteurs de taxis-motos résonne désormais bien au-delà des rues de Bangui et sur les réseaux sociaux.
La réforme du secteur des taxis-motos en Centrafrique reste un sujet brûlant, et il est impératif que les autorités prennent en compte les préoccupations légitimes des citoyens tout en cherchant des solutions pour réguler ce secteur essentiel de manière équilibrée et efficace.
Par Alain Nzilo
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