ENERCA : L’Arnaque Électrique à Ciel Ouvert,  quand les compteurs chinois et l’Incompétence des techniciens Plongent les familles dans le Noir

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ENERCA : L’Arnaque Électrique à Ciel Ouvert,  quand les compteurs chinois et l’Incompétence des techniciens Plongent les familles dans le Noir

 

ENERCA : L’Arnaque Électrique à Ciel Ouvert, quand les compteurs chinois et l’Incompétence des techniciens Plongent les familles dans le Noir

 

Rédigé le 22 septembre 2025 .

Par : la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique (CNC). 

  La société d’électricité nationale, appelée ENERCA,  organise le vol légalisé de ses abonnés avec des compteurs chinois défectueux, couplés avec l’incompétence de ses techniciens ramassés sur les poubelles du MCU.

 

Imaginez, vous  payez pour un service que vous ne recevez jamais. Acheter du crédit électrique que vous ne pouvez pas utiliser. Vivre dans l’obscurité totale après avoir payé votre facture. Bienvenue dans l’univers de l’ENERCA, où l’escroquerie s’affiche au grand jour et où l’État cautionne le vol organisé de ses citoyens.

 

Depuis quelques années, l’Énergie Centrafricaine (ENERCA) impose aux habitants de Bangui des compteurs prépayés fabriqués en Chine qui tombent en panne quelques mois après leur installation. Quand les usagers se plaignent de la défectuosité de ces compteurs chinois, l’ENERCA leur distribue de nouveaux compteurs accompagnés de claviers externes, eux aussi chinois, eux aussi défectueux. Résultat : des milliers de foyers achètent du crédit qu’ils ne peuvent pas consommer, des quartiers entiers privés d’électricité malgré leurs paiements, et une administration qui fait la sourde oreille.

 

“L’ENERCA a changé nos compteurs analogiques par des prépayés. On ne sait pas quelle firme a fourni ces équipements, si c’est les Chinois ou quel pays”, témoigne Pierre, habitant du quartier Pétévo, interrogé par la rédaction du CNC. “Ces compteurs n’ont même pas résisté une année. Dès que le crédit finit, même si tu achètes du nouveau crédit, tu ne peux pas recharger”.

 

Cette arnaque fonctionne selon un principe simple : vous payez, mais vous ne consommez pas. L’ENERCA empoche l’argent et vous laisse dans le noir. Un business model parfait pour une entreprise publique qui a transformé le service public en racket massive légalisé.

Voici le compteur clavier fourni par l'ENERCA pour arnaquer ses abonnés centrafricains
Voici le compteur clavier fourni par l’ENERCA pour arnaquer ses abonnés centrafricains. Photo CNC

 

Or, les anciens compteurs analogiques fonctionnaient correctement pendant des décennies. Mais l’ENERCA a décidé de les remplacer par des équipements chinois de très mauvaise qualité, sans consultation des usagers, sans appel d’offres transparent. Ces nouveaux appareils, fournis par des entreprises qui achète ses équipements en           Chine dont les noms restent mystérieux, se dégradent en quelques mois.

 

Face aux protestations, la société a trouvé une solution encore plus absurde : distribuer des compteurs avec des claviers externes pour saisir les codes de recharge. Problème : ces claviers, eux aussi made in China, ne fonctionnent pas mieux. Pour recharger votre crédit, vous devez maintenant vous rendre à l’ENERCA, vous inscrire, donner votre numéro de téléphone et votre code, puis attendre qu’une équipe technique passe chez vous. Une procédure qui peut prendre des semaines.

 

Cette gabegie technique cache une réalité plus grave : la corruption généralisée. Avec des financements des partenaires internationaux, l’ENERCA dispose de moyens considérables. Pourtant, les stocks de compteurs sont vides, les réparations inexistantes, et les usagers abandonnés. L’argent public s’évapore dans les circuits opaques d’une gestion corrompue.

 

Pendant ce temps, à l’ENERCA, les excuses pleuvent. “Ils disent qu’ils n’ont pas de compteurs de réserve. Ils ont commandé les compteurs, mais jusqu’à présent, rien n’est arrivé”, rapporte Mathieu, client exaspéré. “Même chose pour les claviers. Ils ont commandé mais rien n’arrive. Ils n’ont rien en stock”.

 

En plus, il y’a un circuit absurde : payer pour mendier l’électricité, et c’est vraiment pathétique. L’ENERCA a trouvé une solution absurde : “Si tu achètes le crédit, il faut aller dans les services techniques pour te plaindre que tu as acheté ton crédit”, détaille Sylvain, abonné depuis 3 ans. “Ils enregistrent le numéro de code et ton numéro de téléphone sur un papier. Après, une équipe circule dans les quartiers avec des compteurs pour te recharger”.

 

Cette procédure mafieuse transforme chaque recharge en parcours du combattant. “Tu vois le circuit triangulaire : tu achètes, ce n’est pas toi qui recharges. Il faut d’abord s’enregistrer et attendre que l’équipe passe chez toi”, dénonce Christian, habitant de Bimbo.

 

Les conséquences dépassent le simple inconfort. L’absence d’électricité expose les habitants aux vols, et aux agressions. Les quartiers plongés dans l’obscurité deviennent des zones de non-droit où les criminels opèrent en toute impunité. L’ENERCA ne se contente pas de voler ses abonnés : elle met leur vie en danger.

 

Cette situation montre clairement l’état de délabrement des institutions centrafricaines. Une entreprise publique qui organise le vol de ses clients avec la bénédiction de l’État. Des entreprises qui fournissent des équipements défaillants sans assumer leurs responsabilités. Une administration qui ignore les réclamations et méprise les citoyens qu’elle est censée servir.

 

Pendant ce temps, d’autres pays africains ont modernisé leur réseau électrique sans plonger leurs populations dans le chaos. Le Sénégal, le Ghana, le Rwanda ont réussi leur transition vers les compteurs prépayés. Pourquoi la Centrafrique échoue-t-elle là où certains réussissent ? La réponse tient en un mot : corruption.

 

L’ENERCA symbolise un État en faillite qui a abandonné ses citoyens. Une institution publique transformée en machine à cash privée, où les dirigeants s’enrichissent sur le dos d’une population déjà exsangue. Cette situation ne peut plus durer.

 

Pour bon nombre des abonnés, il est plus que nécessaire qu’il ait un audit indépendant de l’ENERCA et de ses contrats. Réclamer des équipements fonctionnels et disponibles en stock. Sanctionner les responsables de cette catastrophe. Impliquer des experts internationaux pour superviser une vraie transition énergétique.

 

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