Éducation en détresse : Le gouvernement face à la catastrophe imminente au lycée moderne de Bouar
Bangui, 20 octobre 2023 (CNC) – La rentrée scolaire au lycée moderne de Bouar dans la Nana-Mambéré ne ressemble en rien à une célébration de l’apprentissage. Au contraire, elle commence sous le spectre de la désolation, laissant les parents d’élèves, les enseignants et les étudiants eux-mêmes dans l’angoisse d’une éducation compromise. C’est une situation alarmante qui met en évidence l’échec flagrant du gouvernement dans sa mission de fournir une éducation de qualité à la jeunesse centrafricaine.
Le déséquilibre entre l’offre éducative et la demande est frappant. Avec un effectif de 6 000 élèves répartis en 4 séries, le lycée moderne de Bouar ne compte que 10 professeurs titulaires pour répondre à l’ensemble de ces besoins éducatifs. Pour aggraver les choses, 12 anciens bénévoles, loin d’être suffisants, sont venus à la rescousse, laissant un déficit d’environ 50 enseignants nécessaires. Cette pénurie d’enseignants qualifiés a un impact dévastateur sur la qualité de l’éducation dispensée dans cet établissement.
Les infrastructures sont également dans un état de délabrement avancé. Les salles de classe et les bureaux administratifs sont endommagés, les tables-bancs manquent cruellement, et la sécurité des biens est inexistante, avec des actes de vandalisme qui se multiplient. Le proviseur, Michel Azouzou, exprime son désarroi face à une situation intenable, affirmant que “les difficultés sont nombreuses” et que “pour cette nouvelle rentrée, nous serons confrontés à de grosses difficultés.” Cette situation déplorable décourage non seulement les élèves, mais elle les pousse également à abandonner leur éducation pour s’adonner à des activités commerciales et agricoles, augmentant ainsi le taux de décrochage scolaire.
Les parents d’élèves sont profondément préoccupés par les conséquences à long terme de cette crise éducative. Jules Bertin-Guidamain, président de l’Union préfectorale de l’Association des parents d’élèves, lance un appel urgent à l’aide, soulignant la nécessité d’une intervention immédiate pour sauver l’éducation des élèves. Il implore les chefs locaux et la communauté à se mobiliser pour protéger l’établissement et à dénoncer toute activité préjudiciable à l’éducation.
Le lycée moderne de Boire, pourtant un pilier de l’éducation en République centrafricaine depuis des décennies, se trouve désormais au bord du précipice. Ses bâtiments sont en ruine, et sa concession, non clôturée, subit des divisions de la part des riverains. À moins que des mesures drastiques ne soient prises, ce précieux établissement risque de disparaître, privant ainsi des générations futures de la possibilité d’une éducation de qualité.
Cette situation au lycée moderne de Bouar est le reflet d’un gouvernement qui a échoué à assurer une éducation de qualité pour ses citoyens. Les ressources et l’attention nécessaires font cruellement défaut, laissant les élèves et les enseignants dans une situation de désespoir. Il est temps que le gouvernement prenne conscience de la gravité de la situation et prenne des mesures immédiates pour sauver l’avenir éducatif de la République Centrafricaine. L’éducation est le pilier sur lequel repose le développement du pays, et il est impératif d’investir dans cet avenir sans plus tarder. Les élèves du lycée moderne de Bouar méritent mieux, et la République Centrafricaine ne peut se permettre de les laisser tomber.
Par Gervais Lenga
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