Éclosion d’incivisme : Les lycées de Bangui pris dans la tourmente.
Bangui, 06 février 2024 (CNC) – La capitale centrafricaine, Bangui, est le théâtre d’une montée alarmante de l’incivisme dans ses lycées, mettant en lumière des questions profondes au sein de la jeunesse. Récemment, le lycée Marie-Jeanne CARON a été le décor d’une violente bagarre suscitée par des tensions jalouses, plongeant le milieu scolaire dans un chaos inquiétant. Des témoins, dont Africain Kazangba, président de la Fédération des Associations des parents d’élèves, ont souligné la gravité de la situation. Retour sur les dessous de ces incidents, en analysant les racines de l’incivisme croissant et les réponses des autorités éducatives.
La bagarre au lycée Marie-Jeanne CARON semble être le résultat d’une rivalité de quartier qui a trouvé un terrain d’expression inapproprié au sein de l’école. Les jeux des jets de cailloux, des morceaux des bois, des déchirements des habits, complétés par des affrontements de corps à corps directs, ont été décrits par un enseignant dudit lycée comme une “guerre aux cailloux”, et par le président de la Fédération des Associations des parents d’élèves Africain Kazangba comme des actes “déplorables”. Ce climat de guerre aux cailloux dans un établissement scolaire des filles soulève autant des questions sur la responsabilité et le comportement de ces élèves et surtout sur l’absence de mécanismes pour prévenir et résoudre des conflits pareils. Les réactions de l’Union scolaire de Centrafrique et de son président, Cédric Léwé, soulignent l’importance d’une réflexion personnelle et d’actes responsables.
Africain Kazangba, en tant que représentant des parents d’élèves, appelle à des sanctions sévères pour les auteurs de ces actes d’incivisme, soulignant les dangers potentiels de laisser de tels comportements proliférer au sein des autres établissements scolaires. Il propose même l’exclusion définitive de huit meneurs au lycée Marie-Jeanne CARON, comme exemple dissuasif. Cependant, la proviseure de l’établissement et l’inspectrice d’académie de Bangui ont choisi de rester muettes, laissant planer le doute sur la manière dont de tels incidents seront gérés à l’avenir.
Un autre acte d’incivisme à l’école Chartres révèle une autre facette du problème, cette fois liée à la ponctualité des élèves. L’attaque symbolique du bâtiment par des élèves en retard soulève des préoccupations quant à la discipline et à l’attitude des élèves et étudiants envers leur propre éducation. La suspension des cours et la libération des élèves indiquent une réaction sévère et sans fondement de l’administration, mais la question cruciale demeure : comment éviter que de tels actes ne se reproduisent à l’avenir ?
En un mot, l’éclosion de l’incivisme dans les lycées de Bangui exige une approche réfléchie et critique des parents des élèves au corps enseignant. Les autorités éducatives, les parents et les élèves doivent collaborer pour aborder les causes sous-jacentes de ces comportements et promouvoir des valeurs responsables. L’avenir de la République centrafricaine dépend de la manière dont la jeunesse façonne son parcours éducatif, et ces récents incidents servent d’avertissement urgent pour une intervention immédiate et efficace.
Par Prisca VICKOS
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