Bangui (République centrafricaine) – Le ministre des affaires étrangères djiboutien, Mahmoud Ali Youssouf, a récemment demandé à ses diplomates auprès de l’Union africaine (UA) et en Ethiopie d’avoir dans leur viseur le commissaire du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA, l’Algérien Smaïl Chergui, soupçonné d’avoir un agenda néfaste aux intérêts de Djibouti. Cette directive fait suite à la réunion du CPS du 14 août, très critique à l’égard des pays africains abritant des bases militaires étrangères. A cette occasion, Djibouti avait exprimé ses réserves envers le principe même de cette réunion, indiquant ne pas avoir pu participer à son inscription au programme de travail. Le diplomate algérien est accusé d’intriguer pour que l’UA adopte une attitude anti-occidentale favorisant la position de la Russie. A l’occasion de cette réunion à laquelle la Russie avait été invitée, Smart Chergui a d’ailleurs réussi à éluder la question de la présence militaire russe en République centrafricaine. Aussi Djibouti a décidé de rejoindre le Maroc – qui est en litige avec l’Algérie sur le dossier du Sahara occidental – poursuivre de plus près Smart Chergui, qui a été ambassadeur d’Algérie en Russie. Il lui est reproché de ne pas se montrer à la hauteur des responsabilités impliquées par son poste.
Article publié il y’a un jour par le journal Africa intelligence