Des milliers de civils fuient des combats entre l’armée congolaise et des milices dans la province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi de source locale.
Ces déplacés se trouvent dans le territoire de Fizi, dans la commune rurale de Minembwe. Ils sont “25.000 ici à Minwembe centre”, a estimé le bourgmestre-adjoint Charles Sadiki joint par l’AFP.
“Ils fuient les combats. Leurs maisons ont été incendiées et pillées. Les gens passent la nuit à l’extérieur. Il n’y pas d’abri. Il n’y a pas de vivres. Aucune assistance”, a ajouté M. Sadiki.
“Aux environs de Minembwe, nous entendons des coups de feu. Ce sont des groupes armés appuyés par des groupes armés étrangers”, a-t-il ajouté, en référence sans doute à des rébellions du Burundi voisin.
“Il y a des conflits tribaux. Chaque tribu à son groupe armé. On dirait que cela a été un combat sauvage”, a poursuivi l’élu local.
La force de la Mission des Nations unies au Congo (Monusco) a indiqué cette semaine avoir repoussé des attaques sur Minembwe.
Trois miliciens ont été tués dans des combats avec l’armée à Minembwe, rapporte vendredi matin la radio onusienne Okapi.
Des dizaines de groupes armés sont actifs dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Un espoir est apparu quand certains ont rendu les armes depuis l’investiture du nouveau président de la République Félix Tshisekedi en janvier.
Le territoire de Fizi est le fief d’un ex-officier de l’armée congolaise, William Amuri Yakutumba, qui avait déserté l’armée régulière pour défier l’ancien président Joseph Kabila.
Fizi est aussi l’endroit d’où est partie la rébellion de Laurent-Désiré Kabila, son père, qui a pris le pouvoir en renversant le maréchal Mobutu Sese Seko le 17 mai 1997 à Kinshasa, il y a 22 ans jour pour jour.
Avec VOA