De l’autosuffisance à l’assistanat : Comment les projets humanitaires freinent le développement de la Centrafrique, selon Elie Oueifio

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De l’autosuffisance à l’assistanat : Comment les projets humanitaires freinent le développement de la Centrafrique, selon Elie Oueifio

 

De l’autosuffisance à l’assistanat : Comment les projets humanitaires freinent le développement de la Centrafrique, selon Elie Oueifio

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

Elie Oueifio dénonce l’assistanat humanitaire qui entrave le développement centrafricain, prônant un retour à l’autosuffisance ancestrale.

 

Dans son ouvrage intitulé*Entre un programme de développement qui procure la paix et assure la stabilité et un projet humanitaire qui favorise l’oisiveté, instaure et entretient les crises, publié en juillet 2025, Elie Oueifio, instituteur, conseiller pédagogique, administrateur civil adjoint, ancien ministre, ancien ambassadeur, et coordonnateur du Cercle des Écrivains, Journalistes, Artistes et Chercheurs de Centrafrique (CEJACC) depuis 2017, dresse un constat inquiétant : la République centrafricaine (RCA), jadis autosuffisante, sombre dans une dépendance chronique aux projets humanitaires. Cette transition, de l’autonomie prônée par les ancêtres à un cycle d’assistanat, freine le développement national en entretenant crises et oisiveté.

 

Elie Oueifio rappelle que les ancêtres centrafricains, guidés par des valeurs d’unité, de travail et de justice, avaient bâti une vision de développement incarnée par des proverbes tels que « KOI RI GUI NDARA NA » (l’eau demandée au voisin ne peut cuire la chair du buffle). Ces principes, transmis de génération en génération, mettaient l’accent sur une éducation rigoureuse et une responsabilité collective, permettant à la RCA de progresser vers l’émergence jusqu’aux années 1970. Sous l’élan de Bokassa, le pays, surnommé la « Suisse africaine », exploitait ses richesses naturelles (or, diamant, bois, sols fertiles) pour une économie en croissance. Cependant, comme le souligne Oueifio dans son document de juillet 2025, la chute de l’empire en 1979, orchestrée par l’opération Barracuda, a marqué le début d’une dépendance croissante aux aides extérieures, exacerbée par des crises et rebellions successives.

 

Les projets humanitaires, initialement conçus pour des crises ponctuelles, se sont installés durablement en Centrafrique, marginalisant les programmes de développement. Oueifio critique l’existence d’un ministère des actions humanitaires, qui interfère avec des secteurs clés comme la santé ou les affaires sociales, symbolisant cette dérive. Les ONG, souvent étrangères, prospèrent sur les crises, distribuant des produits du Programme alimentaire mondial (PAM) qui, selon l’auteur, réduisent les populations à une dépendance humiliante. Il cite l’exemple des sœurs religieuses à Bossangoa en 2009, qui dénonçaient les produits frelatés fournis par les humanitaires, plaidant pour une agriculture locale pour préserver la dignité. Cette anecdote, tirée de son ouvrage, illustre le constat d’Oueifio : l’aide humanitaire chronique engendre paresse, pauvreté et aliénation.

 

Cette dépendance est aggravée par des échecs structurels et des manipulations, comme le détaille Elie Oueifio. Il évoque des cas concrets, tels que la rupture du contrat de Firhoun Maïga par le PNUD en 2009 pour des raisons fallacieuses.

 

La suspension de l’aide américaine par Donald Trump, mentionnée par Oueifio, a révélé la fragilité du système humanitaire : les pertes d’emplois dans les ONG ont été déplorées, mais leurs impacts réels sur les populations restent limités. L’auteur argue que ces organisations, en entretenant les crises, servent des intérêts étrangers qui pillent les richesses centrafricaines sous couvert d’aide. Cette « néo-esclavage » humanitaire, comme il l’appelle, prive la RCA de sa souveraineté.

 

Pour contrer cette spirale, Elie Oueifio propose, dans son ouvrage de juillet 2025, un retour aux valeurs ancestrales : travail, vérité, justice et unité. Il appelle à une prise de conscience collective, inspirée par le modèle rwandais de réconciliation, et à une gouvernance rigoureuse pour lutter contre la corruption. Les médias, sollicités par Touadéra, doivent jouer un rôle clé en sensibilisant les populations, mais, selon Oueifio, ils nécessitent un soutien pour éviter la désinformation. Il insiste sur la nécessité de cesser de se considérer comme des « enfants » sous tutelle, selon la métaphore biblique de Galates 4:1-2, et de reprendre le contrôle des ressources nationales….

 

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