Dans la préfecture de Lim-Pendé, la culture du coton s’effondre à cause de…
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Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.
Les producteurs de coton de la Lim-Pendé abandonnent massivement cette culture historique. Les semences obsolètes et les retards de paiement découragent les agriculteurs qui se tournent vers les cultures vivrières, révèle Philippe Redebona, représentant des agriculteurs de la préfecture de Lim-Pendé, interviewé par la radio Guira FM.
La production cotonnière, autrefois florissante dans la préfecture de Lim-Pendé, traverse une période de crise majeure. C’est ce qu’a déclaré Philippe Redebona, représentant des agriculteurs de cette région de Lim-Pendé, lors d’une interview accordée à la Radio Guira.
“Les quelques producteurs qui persistent dans la culture du coton n’arrivent pas à tirer profit de leur labeur en raison des délais de paiement trop longs. Ils se tournent vers les cultures vivrières pour subvenir à leurs besoins et payer la scolarité de leurs enfants”, explique M. Redebona.
Plusieurs facteurs expliquent ce déclin. Le manque de recherche agronomique et l’utilisation de semences FC135 dégénérées, introduites en 1985 et jamais renouvelées depuis, affectent significativement les rendements. La disparition des moyens de production comme les chaînes d’attelage, pillées il y a une vingtaine d’années, handicape également les agriculteurs.
La transhumance constitue un autre défi majeur dans cette préfecture de Lim-Pendé située à 457 km de Bangui. “Le non-respect des couloirs de transhumance par certains éleveurs entraîne la destruction des champs par leur bétail”, souligne le représentant des agriculteurs.
Pour redynamiser le secteur, M. Redebona propose plusieurs pistes : relancer la recherche agronomique, réintroduire la culture attelée dans les zones cotonnières et créer de nouveaux couloirs de transhumance balisés dans la Lim-Pendé. Il suggère également l’implantation d’un bureau local de la FAO à Paoua pour mieux gérer les conflits liés à la transhumance.
Malgré ces difficultés, d’autres cultures comme le niébé, le sorgho, le sésame et le maïs continuent d’être pratiquées dans la préfecture de Lim-Pendé, permettant aux agriculteurs de maintenir une activité productive.
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