Crise socio-économique en RCA : la Banque mondiale propose des réformes
Bangui, 29 juin 2023 (CNC) — La République centrafricaine, pays en proie à de nombreux défis socio-économiques, suscite aujourd’hui l’inquiétude de la Banque mondiale. Dans un cahier économique présenté mardi aux autorités centrafricaines, l’institution expose sa préoccupation quant à la situation actuelle et propose des principes de réforme des subventions au carburant dans le pays.
Ce rapport annuel de la Banque mondiale repose sur deux facteurs majeurs. Tout d’abord, la détérioration de la conjoncture socio-économique mondiale, caractérisée par le conflit en Ukraine et la flambée des prix des hydrocarbures. Ces événements ont entraîné des répercussions significatives, comme l’explique le représentant résident de la Banque mondiale en République centrafricaine.
Après la crise du Covid-19, qui a déjà secoué l’économie mondiale, le conflit en Ukraine a perturbé les chaînes d’approvisionnement en produits pétroliers, entraînant ainsi une hausse des coûts à l’échelle planétaire. Les pays importateurs de pétrole, tels que la République centrafricaine, ont été confrontés à des risques macroéconomiques considérables à moyen terme. Ces circonstances ont eu un impact direct sur les coûts de la subvention accordée aux produits pétroliers, créant ainsi des risques budgétaires importants.
Les conséquences sont multiples, à commencer par une baisse des recettes fiscales de l’État. Cette situation engendre un resserrement budgétaire, qui se traduit par une diminution des investissements dans des secteurs prioritaires tels que la santé, l’éducation et la protection des couches sociales les plus vulnérables.
La question centrale qui se pose est donc la suivante : comment réduire la subvention accordée aux produits pétroliers sans pénaliser les populations les plus défavorisées ? Cette question fondamentale nous concerne tous et nécessite une réflexion approfondie.
Parmi les solutions envisagées, l’adoption de mécanismes graduels d’ajustement des prix à la pompe, combinés à des mesures visant à renforcer les finances sociales, est l’un des axes proposés. Toutefois, la Banque mondiale alerte sur le fait que près de la moitié de la population centrafricaine souffre de sous-alimentation chronique. Par conséquent, il est essentiel de mettre en œuvre de nouvelles politiques visant à améliorer la situation sécuritaire, stimuler les finances publiques, attirer les investissements privés et renforcer le capital humain.
Malgré les défis majeurs auxquels elle fait face, l’économie centrafricaine démontre une résilience notable. En effet, elle parvient à maintenir une certaine stabilité malgré la hausse généralisée des prix et les crises sécuritaires récurrentes.
La République centrafricaine, en collaboration avec la Banque mondiale et d’autres partenaires internationaux, devra donc poursuivre ses efforts pour trouver des solutions durables aux défis socio-économiques auxquels elle est confrontée. Il est essentiel de placer les populations les plus démunies au cœur de ces mesures et de veiller à ce que les réformes engagées bénéficient réellement à l’ensemble de la société. Seule une approche holistique, intégrant des politiques économiques, sociales et sécuritaires cohérentes, permettra de sortir la République centrafricaine de cette situation préoccupante et de créer un avenir plus prometteur pour ses citoyens.
Par Anselme Mbata
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