Crise à l’Assemblée nationale centrafricaine : les employés menacent d’une grève illimitée
Le Syndicat Autonome du Parlement Centrafricain (SYNAPARC) a déposé un préavis de grève auprès du président de l’Assemblée nationale, Simplice-Mathieu Sarandji alias SMS. Les employés réclament le paiement de deux mois d’arriérés de salaires et dénoncent une situation qui perdure depuis plusieurs mois.
Bangui, 26 juillet 2024.
Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique.
L’Assemblée nationale centrafricaine : des retards de salaires qui s’accumulent.
Selon le courrier adressé au président Sarandji, la situation s’est considérablement dégradée depuis son arrivée à la tête de l’institution. Le SYNAPARC affirme que “les retards de salaires ont doublé voire même triplé” au cours des derniers mois.
Ces retards ont des conséquences dramatiques pour les employés. Le syndicat évoque notamment :
– Des arriérés de loyers pour ceux qui continuent de louer
– Des renvois de salles de classe pour les enfants scolarisés dans des établissements privés
– L’impossibilité de faire face aux dépenses de santé
Le quotidien des employés fortement impacté.
La situation est particulièrement critique pour les employés habitant en banlieue de Bangui. “Les camarades habitants les banlieues se plaignent du fait qu’ils n’ont pas d’argent pour payer le transport, ils n’arrivent pas à prendre le traditionnel petit déjeuner pour se renforcer physiquement afin de marcher, même à pied, car les poches sont absolument vides”, précise le syndicat.
Certains employés, endettés auprès des banques pour acheter des terrains et sortir du “joug de la location”, se retrouvent dans une situation inextricable. Ils sont “doublement prélevés lorsque les salaires ne sont pas virés à temps”.
Une discrimination ressentie.
Le SYNAPARC souligne que le personnel de l’Assemblée nationale comprend à la fois des fonctionnaires et des détachés du Secrétariat Général. Tous “doivent être mensuellement payés au même moment et au même titre que ceux sous Statut Général de la Fonction Publique”.
Or, le syndicat constate que “chaque fin de mois, depuis novembre 2022, en dépit du fait que nous sommes la deuxième institution, le personnel est toujours logé sur les bancs de touche sans aucun espoir d’être ensemble avec les autres”.
Un mouvement de grève qui pourrait s’amplifier.
Face à cette situation, le SYNAPARC a décidé d’engager un mouvement de grève progressif :
- Un préavis de grève de trois jours à compter du 24 juillet 2024
- Si aucune solution n’est trouvée, une grève effective de huit jours
- Puis un mouvement de vingt-et-un jours
- En dernier recours, une grève illimitée
Le syndicat assure vouloir respecter “les dispositions de la constitution du 30 août 2023 et de la législation du travail en matière de grève”.
Des conséquences potentielles sur le fonctionnement institutionnel.
Cette crise intervient à quelques semaines de la rentrée parlementaire. Si aucune solution n’est trouvée rapidement, le fonctionnement de l’Assemblée nationale, deuxième institution du pays, pourrait être sérieusement perturbé.
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