Conditions de Détention extrêmement Inhumaines à la Prison Centrale de Ngaragba

Publié le 27 mai 2024 , 5:12
Mis à jour le: 27 mai 2024 8:59 am

Conditions de Détention extrêmement Inhumaines à la Prison Centrale de Ngaragba

 

Les co-détenus des victimes du Covid-19 à Ngaragba le 8 mai 2020. Photo CNC / Anselme Mbata
Les co-détenus des victimes du Covid-19 à Ngaragba le 8 mai 2020. Photo CNC / Anselme Mbata

 

 

À la prison centrale de Ngaragba, située dans le septième arrondissement de Bangui, les détenus subissent des conditions de vie inacceptables. Surpopulation, coupure d’eau potable, et absence de soins médicaux rendent leur quotidien insoutenable. Plus de 2000 détenus s’entassent dans des cellules conçues pour en accueillir 300, aggravant une situation déjà critique.

 

Bangui, 03 mai 2024.

Par la Rédaction du CNC.

 

 

Depuis vendredi dernier à 10 heures jusqu’à dimanche à minuit, la distribution d’eau potable a été interrompue, rendant l’accès à l’eau extrêmement difficile pour les détenus. Cette coupure favorise en plus les conditions de vie déjà précaires au sein de la prison. Les infrastructures sont en mauvais état, et les ressources essentielles manquent cruellement.

Seau avec des moustiques à la prison centrale de Ngaragba, illustrant les mauvaises conditions sanitaires.
Les moustiques prolifèrent à la prison centrale de Ngaragba, reflétant l’absence de mesures sanitaires adéquates. CopyrightCNC.

 

La surpopulation est un problème majeur à Ngaragba. La prison, conçue pour accueillir entre 100 et 300 détenus, en abrite actuellement plus de 2000. Dans certaines ailes de la prison, chaque cellule compte plus de 100 personnes, tandis que dans d’autres, ce nombre dépasse les 400. Cette condition crée un environnement insalubre et dangereux, où les détenus vivent entassés comme de bétail.

 

Les conditions sanitaires sont extrêmement préoccupantes. Les détenus n’ont pas accès à des moustiquaires, les exposant aux piqûres de moustiques et à diverses maladies. L’absence de moustiquaires rend la lutte contre les maladies vectorielles comme le paludisme presque impossible. La situation est d’autant plus alarmante que le dispensaire de la prison est pratiquement inexistant, laissant les détenus sans soins médicaux adéquats.

Détenus préparant un repas de mauvaise qualité à la prison centrale de Ngaragba, Bangui.
Les détenus de la prison centrale de Ngaragba préparent des repas mal cuits et insipides dans des conditions rudimentaires.. CopyrightCNC

 

Les visites familiales sont également compliquées. Les proches des détenus doivent payer entre 500 à 1000  francs pour pouvoir parler avec eux au parloir, un coût élevé pour de nombreuses familles. Cette barrière financière empêche beaucoup de détenus de maintenir des liens avec leurs proches, aggravant leur isolement.

 

La nourriture fournie aux détenus est de mauvaise qualité. Les repas sont souvent mal cuits et insipides. Les responsables pénitentiaires désignent souvent cinq détenus par cellule pour préparer les repas, mais les conditions de cuisine sont rudimentaires. Les repas se résument souvent à de feuille de manioc cuit sur la base de l’eau et du sel, avec de boule de  maniocs comme aliment complémentaire, offrant peu de valeur nutritionnelle.

 

En effet, depuis 2021, la maison d’arrêt de Ngaragba et la prison de camp de Roux sont surchargées, dépassant largement les normes. Les conditions de vie des détenus sont catastrophiques, sans accès adéquat à l’eau, à la nourriture, et aux soins médicaux. On peut se demander si les organisations de défense des droits de l’homme ont accès à cette prison, car la vie des détenus y est vraiment alarmante et indigne.

 

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