Complexe sportif Barthélemy Boganda : derrière l’échec de la réhabilitation, un scandaleux détournement de fonds publics
Bangui, CNC. Le maintien de la non-homologation du stade Barthélemy Boganda par la Confédération africaine de football (CAF) dévoile l’ampleur d’un scandale qui dépasse la simple incompétence. Cette prétendue réhabilitation apparaît comme une vaste opération de détournement des deniers publics, orchestrée par les plus hautes instances sportives du pays.
Une mascarade à plus Complexe sportif Barthélemy Boganda : une centaines de millions
L’argent public s’est littéralement évaporé dans une pseudo-réhabilitation du Complexe sportif Barthélemy Boganda qui n’en a que le nom.
« On a juste mis de la peinture, c’est tout », dénonce sans détour Lazare Kiandji, observateur avisé du football centrafricain. Les travaux, artificiellement divisés en dix lots, ont été confiés à des entreprises dont l’expertise pose question, quand elles ne sont pas tout simplement fictives.
Le rapport accablant de la CAF révèle l’ampleur de la supercherie :
aucune entreprise spécialisée en pelouse naturelle n’a participé aux travaux de la réhabilitation du Complexe sportif Barthélemy Boganda, l’éclairage sportif ne répond à aucune norme internationale, et les infrastructures de base restent dangereusement défaillantes.
« C’est du bricolage pur et simple, fait avec des moyens dérisoires par rapport aux sommes déboursées », fustige Albert Stanislas Komobako, journaliste sportif chevronné.
Un système bien rodé de détournement
La proposition initiale des constructeurs chinois, chiffrée à plus d’un milliard de FCFA, a été délibérément écartée au profit d’un montage financier opaque.
« Pourquoi avoir refusé l’offre des Chinois qui ont construit ce Complexe sportif Barthélemy Boganda ? Pourquoi ne pas avoir lancé un véritable appel d’offres international ? », s’interroge Cyprien Koumbolani, observateur de la vie socio-politique. La réponse est claire : il fallait créer un système permettant le détournement massif des fonds alloués.
Le ministère des Sports et l’Office National des Sports (ONASPORT) ont mis en place un mécanisme bien rodé : multiplication des intermédiaires, surfacturation des travaux, recours à des entreprises de façade.
« Les entrepreneurs ont attendu des mois pour être payés », tente de justifier Hervé Lidamon, directeur général de l’ONASPORT, omettant de préciser que certaines de ces entreprises n’existent que sur le papier.
Une gestion criminelle des fonds publics
L’argent du contribuable centrafricain a servi à enrichir une poignée d’individus au lieu de réhabiliter convenablement l’unique stade international du pays. Plus grave encore, des millions continuent d’être engloutis dans la location de stades étrangers pour les matches “à domicile” des Fauves.
La réaction du ministère des Sports, criant au « complot » et à une « décision unilatérale » de la CAF, révèle un cynisme sans bornes.
« On nous prend pour des enfants », s’insurge Cyprien Koumbolani. « Les responsables doivent rendre des comptes sur l’utilisation de cet argent qui part en fumée ».
Un pillage organisé qui hypothèque l’avenir
Ce scandale du Complexe sportif Barthélemy Boganda dépasse le cadre sportif. Il illustre un système de prédation des ressources publiques qui gangrène l’administration centrafricaine. La non-homologation du stade n’est que la conséquence visible d’un détournement massif qui hypothèque l’avenir du football national.
Les véritables victimes sont les sportifs et le public centrafricains, privés d’infrastructures dignes de ce nom. La rencontre décisive contre le Gabon devra se jouer à l’étranger, nouvelle humiliation pour un pays dont les dirigeants préfèrent piller les caisses plutôt que d’investir dans l’avenir.
Il est temps que la justice s’empare de ce dossier. Une enquête approfondie doit faire la lumière sur ce détournement caractérisé et identifier tous les responsables de ce fiasco. Le football centrafricain mérite mieux que ces pratiques mafieuses qui le maintiennent dans le sous-développement.
La réhabilitation fantôme du Complexe sportif Barthélemy Boganda restera comme un exemple édifiant de la gabegie qui règne dans la gestion des infrastructures sportives nationales. Un audit indépendant s’impose pour établir précisément où sont passés les milliards censés redonner vie au plus grand stade du pays.
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