Colonel Firmin Ouaoudobo : L’homme qui incarne la pourriture dans l’armée centrafricaine
Bangui, 26 octobre 2023 (CNC) – Le chaos qui règne en République centrafricaine n’est pas seulement dû aux groupes rebelles, mais aussi à la corruption et à la déliquescence de l’armée nationale. Dans ce contexte, le colonel Firmin Ouaoudobo, qui est censé incarner l’autorité et la discipline au sein de l’armée, se révèle être l’un des pires exemples de ce fléau qui détruit notre nation.
Le récent incident à Obo, où le colonel Ouaoudobo a été pris en flagrant délit de vol et de pillage, illustre de manière choquante l’ampleur de la corruption au sein de l’armée centrafricaine. Alors que le pays est en proie à une situation d’insécurité, des actes criminels dignes des parrains mafieux sont perpétrés en toute impunité. Le colonel Ouaoudobo, en tant que chef du détachement de l’armée nationale à Obo, aurait dû être un exemple de rectitude et de dévouement envers son pays. Au lieu de cela, il a choisi de se livrer à des actes criminels qui sapent la confiance de la population envers l’armée.
L’un des incidents les plus choquants révèle comment le colonel Ouaoudobo a ordonné le vol du moteur d’un véhicule de l’armée nationale à Obo.
En effet, un camion loué depuis Bangui par le HCR pour transporter des articles d’urgence pour les refugiés dans la Haute-Kotto, est immobilisé à Obo depuis 3 mois en raison de la situation d’insécurité dans la zone. Stationné devant l’hôtel 20 chambres à une cinquantaine de mètres de la Minusca, le camion quittera Obo dans les prochains jours. Le départ de ce véhicule ouvre grandement la porte à toute la mafia au sein de l’armée nationale à Obo. Certains militaires multiplient des actes de braquage pour récupérer des biens mal acquis afin de les déposer dans ce camion pour leur ramener à Bangui. Cependant, le colonel Firmin Ouaoudobo, chef du détachement de l’armée nationale à Obo, lui aussi, veut en profiter, mais d’une mauvaise manière. Sur son ordre, le mécanicien de l’armée nationale à Obo, a démontée le moteur de l’un des véhicule de l’armée nationale à Obo et déposé discrètement dans ce camion, avec un consigne ferme de le ramener à Bangui.
Rappelons que c’est depuis plus d’un mois que Ouaoudobo ordonne le pillage des moteurs des véhicules des soldats américains remis à l’armée nationale à leur départ de la ville d’Obo. En plus, l’un des véhicule, qui avait un problème des pneus, est réparé par le colonel Firmin Ouaoudobo. Mais ce dernier envisage aussi de le ramener à Bangui, prétextant qui l’a déjà acheté à l’État.
Ce qui est encore plus préoccupant, c’est l’impunité qui entoure ces actes criminels. Le préfet sur place à Obo, le gouvernement à Bangui et même l’État-major de l’armée nationale semblent fermer les yeux sur les agissements du colonel Ouaoudobo. Cela soulève des questions sur la complicité et la corruption qui gangrènent l’ensemble de la chaîne de commandement.
Il est grand temps que des mesures sérieuses soient prises pour mettre un terme à cette culture de la corruption au sein de l’armée centrafricaine. Le colonel Ouaoudobo doit être tenu responsable de ses actions et traduit en justice, de même que tous les complices qui ont permis que de tels actes se produisent. Il est inadmissible que les biens de l’armée nationale soient pillés impunément, sapant ainsi la capacité de l’armée à défendre le pays.
Le cas du colonel Firmin Ouaoudobo est emblématique de la corruption généralisée qui mine notre pays. Il est grand temps que le gouvernement prenne des mesures pour rétablir la confiance du peuple centrafricain envers son armée et pour mettre fin à l’impunité qui règne au sein de ses rangs. La République centrafricaine mérite mieux que des individus comme le colonel Ouaoudobo qui la trahissent pour leur propre gain personnel.
Par Fidèle ZEGUINO
Correspondant du CNC dans le grand sud-est
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