Cherté de la Vie et Corruption : Les Griefs contre le Gouvernement Moloua
Devant une inflation galopante et une corruption endémique, la pétition de l’Observatoire pour la bonne gouvernance démocratique en Centrafrique (OGDC) interroge la gestion du gouvernement Moloua. La population, indignée par la cherté de la vie, exige des réponses et des actions concrètes. Cette motion de censure est un cri d’alarme contre un pouvoir jugé inefficace et complaisant.
Les Motifs de la Pétition!
L’OGDC, représenté par Élysée Nguimalé, a formulé la semaine dernière plusieurs critiques sévères contre le gouvernement Moloua. Selon Nguimalé, le gouvernement a gravement manqué à ses obligations en matière de gouvernance, avec des accusations de non-respect de l’état de droit, d’ignorance des décisions de justice, et d’insatisfaction sociale croissante.
« Nous avons constaté la perte de notre souveraineté, la violation des principes de l’état de droit, et une insatisfaction sociale généralisée. Plus de 90% de la défense de notre pays est assurée par des forces étrangères, ce qui porte atteinte à notre souveraineté », a déclaré Nguimalé. La pétition met également en avant l’augmentation des taxes et la cherté de la vie, qui accroissent les difficultés économiques des citoyens centrafricains.
Les Réactions du Gouvernement!
En réponse aux accusations de l’OGDC, Héritier Doneng, ministre de la jeunesse et des sports, a défendu vigoureusement dans l’émission Patara de la radio Ndékèluka le gouvernement. Cependant, ses propos ont été largement critiqués comme étant de la propagande destinée à masquer les échecs flagrants de l’administration actuelle. Doneng a tenté de souligner les progrès réalisés depuis 2016, malgré les défis hérités, tels que la sécurité et la relance économique.
« Depuis 2016, nous avons fait des progrès significatifs. La sécurité a été rétablie dans plusieurs régions grâce aux forces armées et au soutien de nos alliés. Nous avons également mis en place des infrastructures et des programmes pour relancer l’économie », a expliqué Doneng.
Toutefois, ces déclarations semblent déconnectées de la réalité quotidienne des citoyens. La sécurité reste précaire dans de nombreuses régions du pays, et les infrastructures promises n’ont pas vu le jour. Les habitants continuent de souffrir de pénuries d’eau et d’électricité, et les projets économiques vantés par le gouvernement restent largement théoriques.
La Perspective de la Société Civile!
Quentin Claver Ngboundo Ngonzo, artiste musicien et membre de la société civile, a recentré le débat Patara de la radio Ndékèluka sur les conditions de vie des citoyens. Il a mis en avant la nécessité de réponses concrètes face à la vie chère et aux services publics défaillants, dénonçant une administration qui a échoué à améliorer la vie des Centrafricains.
« Il ne s’agit pas seulement de politique, mais de la réalité quotidienne des citoyens. La vie est devenue extrêmement chère. Le gouvernement doit prendre des mesures immédiates pour alléger les souffrances de la population », a-t-il affirmé.
Ngboundo Ngonzo a également critiqué la suppression de certaines manifestations civiles, arguant que le peuple a le droit de se faire entendre pacifiquement. Cette répression des voix dissidentes est un autre signe de la dérive autoritaire du régime Moloua, qui semble plus préoccupé par la préservation de son pouvoir que par le bien-être de ses citoyens.
Les Critiques Formelles!
Mathurin Dimbélé-Nakoé, coordonnateur du mouvement Centrafrique debout et porte-parole de la plateforme Béoko du Président Faustin Archange Touadera, a soulevé des questions sur la validité de la pétition. Il a souligné des irrégularités, comme l’absence de signature sur le document, ce qui, selon lui, pourrait remettre en question sa légitimité.
« Comment peut-on prendre au sérieux une pétition d’une telle importance sans signature ? Cela donne l’impression d’un tract et non d’un document officiel », a-t-il critiqué.
Dimbélé-Nakoé a également défendu les réformes en cours et les actions du gouvernement pour améliorer la situation socio-économique, en soulignant que les défis actuels sont hérités de décennies de mauvaise gestion. Néanmoins, ces propos semblent être plus de la rhétorique destinée à détourner l’attention des véritables problèmes.
Les Causes de la Cherté de la Vie!
La question de la cherté de la vie a été un point central du débat. Doneng a expliqué que plusieurs facteurs endogènes et exogènes contribuent à cette situation. Il a mentionné les déplacements massifs de populations causés par les conflits, qui ont réduit la production agricole, ainsi que les barrières illégales sur les routes qui augmentent les coûts de transport des marchandises.
Les crises mondiales, telles que la guerre en Ukraine, ont également été citées comme des facteurs aggravants, car elles perturbent les chaînes d’approvisionnement et augmentent les prix des matières premières, y compris les denrées alimentaires et le carburant.
Ces explications, bien que factuelles, masquent la réalité d’une mauvaise gestion du régime qui se base sur le versement des sommes colossales chaque semaines et chaque mois aux mercenaires russes du groupe Wagner et d’une incapacité à anticiper et atténuer les impacts de ces crises mondiales sur la population.
Les Initiatives Gouvernementales!
En réponse aux préoccupations soulevées, Doneng a indiqué que le gouvernement travaille sur plusieurs initiatives pour répondre à ces défis. Il a mentionné la formulation d’un plan national de développement, qui inclut des projets d’infrastructure pour améliorer l’approvisionnement en électricité et en eau potable.
« Nous avons des projets concrets en cours. Par exemple, à Boali, nous avons augmenté le nombre de générateurs électriques, et nous travaillons sur des installations solaires pour améliorer l’approvisionnement en électricité », a-t-il détaillé.
Cependant, ces initiatives semblent n’être que des promesses creuses. Les citoyens continuent de faire face à des pénuries constantes, et les infrastructures promises ne sont toujours pas opérationnelles. Le gouvernement, en dépit de ses déclarations, n’a pas réussi à apporter des solutions tangibles et immédiates aux problèmes urgents de la population, et cela dure déjà près de 9 ans.
Précisons que le débat sur la pétition de l’OGDC dévoile les tensions persistantes entre le gouvernement et la société civile en République Centrafricaine. Si la pétition met en exergue les nombreuses défaillances de la gouvernance Moloua, les réactions des représentants du gouvernement démontrent une volonté de dissimuler ces échecs derrière des discours de propagande.
Les solutions nécessitent une collaboration étroite entre le gouvernement, la société civile et les partenaires internationaux pour assurer une gouvernance transparente et une amélioration tangible des conditions de vie des citoyens centrafricains. Tant que le gouvernement persistera dans sa mauvaise gestion et son manque de transparence, la souffrance de la population continuera de s’aggraver.
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