suspension temporaire des audiences de la Cour pénale spéciale dans l’affaire Ndélé 1
La Cour pénale spéciale a annoncé dans un communiqué publié la semaine dernière avoir suspendu temporairement les audiences dans l’affaire Azar Kalite en raison de la grève des avocats.
La cour pénale spéciale est confronté depuis une semaine à une impasse sans précédent. Cette institution judiciaire hybride, chargée de juger les affaires les plus sensibles, a dû suspendre temporairement ses audiences, en particulier dans l’affaire historique du procureur spécial contre Azor Kalite et ses associés. Cette suspension, annoncée dans un communiqué la semaine dernière, révèle un sérieux problème au sein du système judiciaire du pays, exacerbées par une grève inattendue des avocats.
Une suspension lourde de conséquences
Prévues pour reprendre le 5 mars 2024, les audiences dans l’affaire Ndélé1, dont Azor Kalite et ses associés sont poursuivis, ont été interrompues en raison de l’absence remarquée d’avocats des différentes parties. Gervais Bodagaï, chef de l’Unité Information et Communication du CPS, a déclaré :
« Les juges de la section d’Assise dans l’affaire, le procureur spécial contre Azar Kalite et sa suite, avaient annoncé la reprise des audiences le mardi 5 mars 2024.
À ce jour et à 10h pile, ces juges étaient entrés dans la salle d’audience pour pouvoir commencer. Et malheureusement, ils ont constaté qu’à l’appel de l’affaire, les différents avocats n’étaient pas présents dans la salle.
Ces juges ne pourraient pas se permettre d’avancer avec cette procédure, donc de lancer l’audience en absence des avocats qui sont des parties au procès.
Et c’est pour cela que les juges ne connaissent pas les causes exactes de l’absence de ces avocats, qui seraient, dit-on, en grève, ne pourraient pas se permettre d’annoncer une date pour la reprise de ces audiences, en attendant que même les avocats disent quand est-ce qu’ils vont reprendre le travail pour pouvoir organiser les audiences », a déclaré Gervais Bodagaï, chef de l’Unité Information et Communication du CPS.
Les raisons d’une grève
Cette absence s’explique par la décision des avocats centrafricains de suspendre leurs activités, suite à l’arrestation controversée de leur confrère, Crépin Mboli-Goumba. Cette arrestation a agi comme un catalyseur d’un malaise plus profond au sein de la profession, conduisant à une mobilisation sans précédent de ces professionnels du droit.
Impact sur la procédure judiciaire
L’impact de cette suspension va au-delà du simple report des audiences. Il met en lumière les défis auxquels est confrontée la justice centrafricaine dans sa quête de transparence et d’équité. Cette situation révèle les tensions qui peuvent exister entre les différents acteurs du système judiciaire, et les obstacles qui s’opposent à un système judiciaire pleinement opérationnel en République centrafricaine.
Vers une reprise des activités judiciaires ?
Selon les dernières informations, les avocats prévoient de reprendre le travail après l’audience de maître Crépin Mboli-Goumba prévue pour ce jour 13 mars 2024. Cette reprise attendue pourrait marquer le début d’une résolution de cette crise judiciaire. Cependant, des défis subsistent, en particulier en ce qui concerne les garanties d’une justice équitable et indépendante.
Par Gisèle MOLOMA
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