Scandale de détournement de fonds, le ministre Maxime Balalou au cœur de la tourmente
Bangui, 30 novembre 2023 (CNC) – Un parfum de scandale financier secoue actuellement la République centrafricaine, mettant en cause le ministre chargé du secrétariat du gouvernement, Monsieur Maxime Balalou. Selon les révélations de Monsieur Touckia Guiguikèmbi Georges Davy, alias Touckson, directeur de cabinet par intérim et chargé de mission au ministère de la culture, le ministre Balalou aurait détourné la somme colossale de 400 millions de francs CFA appartenant à l’État. Cette affaire suscite une vive émotion au sein de la population et commence à faire le tour des réseaux sociaux.
Le déclencheur de cette affaire réside dans une vidéo devenue virale sur les plateformes de médias sociaux. Dans cette vidéo, Touckia Guiguikèmbi Georges Davy dénonce le comportement du ministre des finances, qui aurait interféré dans la gestion de leur département.
En effet, le mois dernier, le trésor public a envoyé des agents pour effectuer le versement de trois mois d’arriéré d’allocations aux artistes, en réponse à une grève de ces derniers et de leurs promoteurs réclamant neuf mois d’arriérés.
Le véritable scandale a éclaté lorsque les artistes ont constaté que les montants versés étaient nettement supérieurs à ce qu’ils touchaient depuis près d’un an. En effet, traditionnellement, le ministère de la culture versait 60 000 francs CFA à chaque artiste et 80 000 francs CFA à chaque promoteur sur ordre du trésor public. Cependant, lors de cette récente opération, les agents du trésor public ont versé 80 000 francs CFA à chaque artiste et 120 000 francs CFA à chaque promoteur. Cela a éveillé les soupçons des artistes, qui ont immédiatement compris qu’une partie de leurs allocations avait été détournée par le ministre de la culture et son directeur de cabinet.
Face à cette situation, une réunion a été organisée par Touckia Guiguikèmbi Georges Davy avec les artistes pour tenter de trouver des explications. Cependant, le directeur de cabinet a évoqué des raisons incohérentes pour se défendre, allant jusqu’à prétendre que le trésor public n’avait pas le droit de payer les artistes directement. Il a également fait référence à un précédent versement de 400 millions de francs CFA au ministre chargé du secrétariat du gouvernement, Maxime Balalou, pour l’organisation du défilé du 1er décembre, insinuant que cet argent n’était pas géré par le trésor public.
Cette déclaration a soulevé de nouvelles questions, car les 400 millions de francs CFA alloués au ministre Maxime Balalou pour l’organisation de l’événement sont actuellement portés disparus, sans que personne ne puisse en retracer l’utilisation. Le directeur de cabinet au ministère de la culture se demande pourquoi le ministère des finances s’acharne sur son ministère plutôt que de faire la lumière sur ces fonds disparus.
Le scandale a pris une ampleur considérable, d’autant plus que des rumeurs de détournement des fonds destinés à la festivité du 1er décembre circulaient depuis un mois. Les Centrafricains se demandent désormais s’il s’agit d’une simple stratégie controversée du directeur de cabinet ou d’une réalité.
Il est important de rappeler que depuis l’accession au pouvoir de Faustin Archange Touadera, une politique de “Zo Koué atéyé” (tout le monde mange) a été mise en place, visant à satisfaire chaque membre du régime. Cependant, cela a également ouvert grandement la porte à la saga de la corruption et au détournement de fonds au sein du gouvernement, ce qui suscite de vives préoccupations quant à la transparence et à l’intégrité de l’administration centrafricaine.
Notons que le scandale de détournement de fonds impliquant le ministre Maxime Balalou jette une ombre sur la gouvernance du pays. Les autorités devront diligenter une enquête approfondie pour faire toute la lumière sur cette affaire et rétablir la confiance du peuple centrafricain envers ses dirigeants.
Par Gisèle MOLOMA
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