Centrafrique : quand le sulfureux Gilbert Grénzéngué humilie les magistrats.
Bangui, le 10 octobre 2017.
Par : Anselme Mbata, CNC.
Après avoir fait à plusieurs reprises un bras d’honneur au juge dans l’affaire l’opposant avec KPAWIYANA Pierre, le sulfureux Gilles Gilbert Grénzéngué alias 3G vient de franchir une nouvelle étape dans sa série d’humiliation de la justice centrafricaine. Programmé pour le 5 octobre dernier pour la nième fois, le procès du 3G a été une fois de plus reporté. En cause, l’absence de l’accusé qui ne veut surtout pas se présenter devant son juge. Alors, pourquoi refuse-t-il catégoriquement de se présenter à son procès pour violences aggravées ?
Si juridiquement on dit que la loi est faite pour tout le monde et que personne n’est au-dessus de la loi, en Centrafrique pays de paradoxe et d’anomalie, certains compatriotes se croient intouchables grâce aux fonctions qu’ils occupent et/ou à leurs relations au niveau de la justice.
Souvenez-vous, le lundi 2 octobre dernier, nous avions publié un article intitulé « Gilles Gilbert Grénzéngué, un gangster protégé à la tête du Comité olympique centrafricain » dans lequel nous avons expliqué comment le sulfureux Gilles Grénzéngué manipule et tient en otage la justice à sa manière dans l’affaire qui l’oppose à son ex-gardien KPAWIYANA Pierre, qu’il a tenté de l’enterrer via son asphyxie dans son bureau à Bangui.
Programmé puis reporté à plusieurs reprises pour non-présentation de l’accusé, le procès du roublard Grénzéngué doit s’ouvrir pour la nième fois le 5 octobre dernier. Comble de l’ironie, le sulfureux Grénzéngué refuse de se présenter devant les juges comme dans les précédentes citations. Afin d’humilier son juge qu’il qualifie souvent de « petit juge », l’homme envoie son avocat le jour du procès pour signaler au juge que son client est en mission de travail à l’extérieur du pays. Incroyable! Alors que notre équipe qui devrait assister au procès l’a vu sillonner dans les rues de Bangui.
Quelle roublardise ? Le 6 octobre, c’est à dire le lendemain de son absence au tribunal, nous avons vu le sulfureux Gilles Gilbert Grénzéngué quitter Bangui à bord de l’avion de la compagnie Air France.
pourquoi monsieur Grénzéngué veut-il à tout prix éviter ce procès ?
Pour un membre du comité contacté par CNC, si le sulfureux Gilles Gilbert Grénzéngué est condamné, il perd de plein droit son mandat et donc sa qualité du Secrétaire Général du Comité National olympique et Sportif centrafricain (CNOSCA) en application des dispositions de l’article 14 alinéa « C » des statuts du Comité National Olympique et Sport Centrafricain qui régissent l’organisation: « la qualité du membre du comité national olympique centrafricain se perd lorsque l’un des membres du bureau exécutif est auteur d’une faute grave portant atteinte à l’honorabilité du Comité ».
C’est en ce sens que l’homme multiplie des basses manœuvres et stratagèmes ridicules pour endormir les magistrats et laisser courir les nuits jusqu’à la fin de son mandat. Après il avisera a conclu ce membre sous couvert de l’anonymat.
Pour un justicier contacté par CNC, c’est le dernier renvoi afin d’éviter la prescription. Et si l’accusé Gilles Gilbert Grénzéngué poursuit sa politique de chaises vides, les juges en charge du dossier procéderont à un procès par contumace si son avocat veut jouer le même jeu que son client. S’il est reconnu coupable, par défaut, des faits qui lui sont reprochés, un mandat d’arrêt et de dépôt sera décerné. Ce qui permettre aux forces de l’ordre de se mettre à sa trousse et l’arrêter pour le vrai procès en sa présence.
Nul n’est au-dessus de la loi, pourquoi monsieur Grénzéngué à lui seul arrive à malmener l’ensemble de la justice composée des dignes fils du pays ?
Selon les dernières nouvelles, le procès est reporté pour le mois de novembre 2017 prochain. Va-t-il se soustraire à nouveau ?
Même s’il a un mois pour s’organiser, va-t-il encore dire brandir une autre fallacieuse raison ?
En tout cas il y’a un temps pour s’amuser, et aussi un autre pour faire du sérieux. Il en va de l’image de la justice de notre pays. Même l’empereur Bokassa a été jugé par les soi-disant « petits juges ».
Affaire à suivre…
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Monsieur Pierre, victime de monsieur Gilbert Grénzéngué. Crédits photo : À.Mbata, CopyrightCNC