Centrafrique : pourparlers de Khartoum, réunion des trois chefs rebelles avec les Russes à Bria.
Bria (CNC) – Réunis à Bria le week-end dernier, au centre nord du pays dans la Haute-Kotto, trois chefs rebelles de l’ex-coalition Seleka se sont longuement entretenus avec les Russes autour du dialogue politique du 24 janvier prochain entre le gouvernements et les groupes armés sous l’égide de l’Union africaine au Soudan.
Il s’agit des trois principaux chefs rebelles de l’ex-coalition Séléka à savoir : Noureddine ADAN du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC), Mahamat Alkatim du Mouvement patriotique pour la Centrafrique (MPC) et d’Ali Darassa de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC).
Selon une source proche du FPRC contacté par CNC, l’objectif au départ de l’arrivée à Bria de ses trois chefs rebelles était de se regrouper ensemble avant de quitter la RCA pour le Soudan à bord du même avion affrété par la Minusca.
Or, après leur réunion du week-end dernier avec les Russes, ils ont décidé de ne plus monter à bord de l’avion de la Minusca.
Finalement, ils ont décidé de faire le voyage avec un avion loué par les Russes le 25 janvier prochain.
Tandis qu’à Bangui, d’autres leaders et représentants des groupes armés comme Abbas Siddiki ont quitté la capitale pour le Soudan ce matin du jeudi 24 janvier 2019.
Alors qu’à Bria certaines informations font état d’une parfaite entente entre les Russes et les groupes armés sur les principaux points à débattre lors du dialogue de Khartoum, à Bangui, certains représentants des groupes armés parlent quant à eux de la caducité de quelques points de 100 revendications qu’ils ont présentés au panel des facilitateurs de l’Union africaine en août 2018.
Selon eux, depuis 2018 jusqu’à ce jour, beaucoup des choses ont changé sur le terrain et certains points doivent être débattus en priorité sans pour autant les préciser lesquels.
Cependant, les Centrafricains, dans leur majorité, doutent énormément de la volonté ferme des parties prenantes à ces pourparlers à faire la paix définitive d’autant plus que les Russes, de leur côté, activent en sourdine les rebelles à maintenir leur position pour l’indépendance de la partie nord du pays qu’ils occupent en cas d’échec de ce dialogue de paix.
Moïse Banafio, journaliste et correspondant du CNC au grand-nord
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