La force française a pour sa part imputé les affrontements de Batanfago (nord) qui ont fait plusieurs morts, à l’ex-coalition rebelle Seleka (communiqué)
Les ex-rebelles Seleka ont accusé les forces françaises “Sangaris” d’avoir “enfreint” l’accord de paix centrafricain signé à Brazzaville, en provoquant les affrontements de Batangafo qui ont fait plusieurs morts dans les rang de l’ex-coalition rebelle, a indiqué mardi, à Anadolu, le Vice-Président de la coalition Séléka, le général Mohamed Moussa Dhaffane.
« Lundi, des anti-Balaka ont attaqué les positions de la Coalition Séléka à Batangafo, suite à quoi, les Seleka ont naturellement riposté, jusqu’à ce qu’il y’ait mort d’homme, notamment celles des deux éléments de la MISCA (Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique sous conduite Africaine) . Ce que nous regrettons » a affirmé Dhaffane, sans donner pour autant le bilan de pertes en vie humaine dans ses rangs.
« Ce que nous déplorons d’avantage, c’est l’intervention des forces françaises dans cette affaire. Les sangaris ont en effet voulu déloger de force les Séléka de Batangafo pour les cantonner à l’extérieur de la ville, ce qui est une violation de l’accord de cessation des hostilités de Brazzaville. Or, Sangaris devait également se conformer à cet accord » a-t-il ajouté.
« L’action de Sangaris est une fausse note. Les forces internationales ne sont pas venues pour livrer la guerre avec des centrafricains, mais plutôt pour ramener la paix dans l’intérêt du peuple » a-t-il encore soutenu.
En revanche, la force française a imputé l’attaque de Batanfago aux éléments de la Séléka. ” Les Séleka ont pris à partie une mission de reconnaissance de Sangaris à l’entrée de la ville de Batangafo, ce qui, légitimement a déclenché la riposte robuste des éléments français qui ont alors fait intervenir des hélicoptères de combat et des avions de chasse rafale”, révèle un communiqué publié mardi par les Sangaris.
Le texte mentionne également la mort des deux éléments de la Misca, ainsi que “de lourdes pertes côté Séléka” sans pour autant avancer de chiffre.
Selon une source proche des sangaris, il y aurait “une cinquantaine de tués et une centaine de blessés toujours dans les rangs de la Coalition Séléka”.
La semaine dernière Batangafo avait déjà été le théâtre de violents affrontements entre combattants de l’ex-Seleka et miliciens anti-balaka à dominante chrétienne qui avaient fait au moins 25 morts et plusieurs blessés selon une source proche de la Misca.
Ces affrontements interviennent deux semaines après la signature le 23 juillet dernier à Brazzaville, au Congo, d’un accord de cessez-le-feu entre séléka et anti-balaka, aux termes duquel tous les protagonistes de la crise centrafricaine se sont engagées à “cesser toute hostilité et toute entrave à l’exercice de l’autorité de l’Etat, de la libre circulation des biens et des personnes».
Par: Sylvestre Krock pour AA