Par: RJDH et Publié par: Corbeau news
Le déplacement des Anti-Balaka avec des armes de tous calibres dans les quartiers de Damala1, 2, et Damala centre, situés dans le 8ème arrondissement de la ville de Bangui et la commune de Bégoua, plonge les habitants des ces zones urbaines dans la peur et empêche leur libre circulation chaque soir à partir de 19 heures.
«Ces hommes en armes n’ont aucun respect à l’égard des autorités locales », indique un chef de quartier. Les éléments des Anti Balaka du 8ème arrondissement et des secteurs de Damala se promènent quotidiennement avec des armes de guerre de tous calibres. Selon un des chefs des quartiers précités, «le chef de quartier de Damala a été arrêté et séquestré par les Anti Balaka, samedi 13 septembre. Il a été libéré par les forces multinationales dans la soirée », a-t-il témoigné.
Ce chef de quartier précise qu’à partir des 19 heures, la circulation sur les axes menant à Don Bosco est compromise par la présence de ces miliciens. «Nous ne pouvons plus nous déplacer le soir pour aller d’un point à un autre, sans être victimes d’une éventuelle exaction, de braquages des personnes assimilées à des Anti Balaka », a-t-il expliqué.
Emotion Namsio, porte-parole des Anti Balaka, joint par le RJDH, indique que «ce ne sont pas de vrais Anti Balaka qui sont auteurs des exactions sur la population, mais plutôt des braqueurs qui ont fui les lieux de détention».
«Nous avons déféré à la gendarmerie pour enquête, plusieurs cas similaires. Les Anti Balaka ne sont pas des ennemis de la population, mais des patriotes, il n’y a de personnes malintentionnées qui agissent au nom des Anti Balaka», a-t-il ajouté.
La journée du 11 septembre avait été mouvementée au quartier Combattant, dans le 8ème arrondissement de la ville de Bangui. Une mésentente entre des Anti-Balaka basés dans le secteur avait fait deux morts et mis en débandade les commerçants du marché Combattant.