Centrafrique : Le spectacle honteux d’un député en fin de mandat
Par la rédaction de Corbeaunews-Centrafrique.
Des élèves qui étudient sous les arbres, des villages sans eau potable, une population abandonnée pendant plus de trois ans. Le député de Ndjoukou, Jean-Claude Komian Sambia, surgit soudainement à quelques mois des élections pour “découvrir” les problèmes de sa circonscription. Une tournée qui révèle le cynisme d’un élu confortablement installé à Bangui.
Un réveil tardif et opportunistede de Jean-Claude Komian Sambia
L’honorable député de Ndjoukou, Jean-Claude Komian Sambia nous offre un spectacle aussi consternant que révélateur. Élu depuis 2020-2021, il lui aura fallu attendre la fin de son mandat pour daigner visiter sa circonscription et “s’enquérir des difficultés” de ses électeurs. Cette démarche tardive ne trompe personne : alors que les prochaines échéances électorales se profilent, ce prétendu représentant du peuple se souvient subitement de l’existence de ceux qui l’ont porté à l’Assemblée nationale.
Le bilan accablant d’une absence prolongée
Le tableau que monsieur Jean-Claude Komian Sambia découvre – ou feint de découvrir – est édifiant. Des écoles sans bâtiments de Galabadja à Yaokumenge, des enseignants qualifiés aux abonnés absents, une population privée d’eau potable, des forces de sécurité en sous-effectif. Ces problèmes structurels, qui affectent quotidiennement la vie des habitants, n’ont manifestement pas troublé le sommeil de leur député pendant plus de quatre ans.
Une désinvolture insultante
Plus révoltante encore est l’attitude désinvolte avec laquelle l’élu esquive ses responsabilités. À la question de l’accès à l’eau potable, Jean-Claude Komian Sambia répond sans vergogne qu’il “n’a pas les moyens” et renvoie la balle aux ONG. Une démission pure et simple de son rôle de représentant, censé porter la voix de ses électeurs et défendre leurs intérêts auprès des instances nationales.
Les vraies priorités d’un élu fantôme
Pendant que sa circonscription sombrait dans le dénuement, où était donc ce représentant du peuple ? À Bangui, confortablement installé dans les cercles du pouvoir, plus préoccupé par les jeux politiciens que par le sort de ses électeurs. Cette absence prolongée témoigne d’un mépris profond pour les populations rurales, réduites au rôle de marchepied électoral.