Bangui (République centrafricaine) – 17 déc. 2019 21:58
Le doute plane toujours sur la manière dont il a pu entrer dans le pays. Un doute qui illustre un malaise difficile à cacher par les autorités du pays.
Des interrogations sur le retour de Bozizé
Par quels moyens François Bozizé a-t-il débarqué à Bangui ? Où réside-t-il dans la ville ? Quelles sont les motivations de ce retour alors qu’il est visé par des sanctions des Nations unies ainsi que par un mandat d’arrêt de la justice centrafricaine ?
Autant de questions auxquelles le gouvernement n’est pour l’instant pas en mesure de répondre.
Même si les autorités promettent de livrer leurs versions officielles lors d’une conférence de presse mercredi (18 décembre), elles dénoncent la démarche unilatérale de l’ancien président, affirmant que celui-ci est revenu sans les avoir prévenues.
Elles confient toutefois être sollicitées par le KNK, le parti de François Bozizé, pour assurer la sécurité de ce dernier maintenant qu’il est sur le territoire national.
Une demande délicate à exécuter pour le gouvernement tant que le lieu de résidence de François Bozizé est tenu secret, pour des raisons de sécurité, d’après son entourage.
Des craintes de son arrestation
Interrogés, les proches de François Bozizé fustigent l’attitude du gouvernement qui ne cache pas ses intentions d’arrêter leur leader. D’où cette mesure prise visant à empêcher tout contact, y compris des communications téléphoniques (de peur qu’il ne soit localisé).
A la présidence de la République, le porte-parole explique qu’il souhaite laisser le soin à la justice de traiter de la question en toute indépendance.
Il regrette toutefois que le cabinet présidentiel n’ait reçu aucune notification officielle de l’arrivée à Bangui de François Bozizé.
La veille, le KNK a pourtant déclaré à la presse avoir saisi officiellement toutes les autorités du pays, ainsi que les différents corps diplomatiques accrédités, de l’arrivée à Bangui de leur leader, François Bozizé.
Avec DW français