Article proposé par : Ulrich Mamenleya
Bangui (CNC) – Dès sa prise de pouvoir après les élections couplées de 2016, le Président de la République Centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, s’est donné comme priorité de rehausser le niveau de la diplomatie centrafricaine et cela a payé. Il a donc signé un grand nombre d’accords bilatéraux avec plusieurs pays malgré le lourd héritage caractérisé par des scènes de violence vécues à récurrence en Centrafrique depuis 2012.
D’aucuns reconnaissent que le Président Touadéra a du pain sur la planche après avoir été élu démocratiquement Président de la République en 2016, entre les deux tours de l’élection présidentielle. Après sa prestation de serment le 30 mars 2016, le Président Faustin Archange Touadéra a pris le taureau par les cornes pour ramener la Centrafrique dans le concert des Nations.
Le mathématicien a commencé à marquer des points sur le plan diplomatique en tissant des liens avec des pays amis de la RCA afin de signer des accords bilatéraux visant à développer son pays. Parmi ces accords, nous pouvons citer entre autres la signature d’une série de documents de coopération bilatérale avec son homologue le Président Xi Jinping en marge du Sommet de Beijing à travers le Forum sur la Coopération sino-africaine les 03 et 04 Septembre 2017 en Chine.
Ces accords signés se sont focalisés sur plusieurs domaines dont la relance de l’Agriculture, la restructuration de l’Armée, la suppression des dettes sur la RCA par la Chine, l’aide alimentaire, l’énergie et la santé. Un partenariat basé sur les principes de sincérité, d’égalité, d’amitié et gagnant-gagnant.
Ensuite, on peut évoquer la signature de l’Accord de Défense entre la RCA et la Russie à la fin de l’année 2018. Cet Accord intervient environ 60 ans après le traité de coopération avec l’Union soviétique d’alors, au temps du feu Président centrafricain David Dacko. Ceci permettra aux Forces Armées Centrafricaines de bénéficier des formations dans le domaine du renseignement militaire et autres formations ainsi que leur dotation en équipements.
Le numéro 1 Centrafricain a aussi signé le 21 mars 2018 à Kigali au Rwanda un Accord de Libre Echange Continentale(ZLEC) comme certains de ses pairs africains. « Cette signature est une aubaine pour la RCA qui est un pays enclavé confronté à des coûts de transport élevés et à de longs délais de transit », a justifié le Président Touadéra lors du 18ème Sommet Extraordinaire de l’Union Africaine à Kigali.
Les multiples échanges du Chef de l’Etat Centrafricain avec son homologue Burkinabé, le Président Rock Christian Kaboré, à Ouagadougou le 08 novembre 2018, ont abouti à la signature de l’Accord-cadre de coopération par les ministres des Affaires étrangères des deux pays.
Le Président Touadéra continue de relancer la Coopération bilatérale en actant pour la mise en place des mécanismes des différents accords sectoriels avec son homologue ancien Président Sud-africain, Jacob Zuma au mois d’Avril 2017. Il a même relevé les défis pour les progrès notables accomplis dans la mise en œuvre du programme des réformes soutenues par le FMI dans le cadre de l’Accord au titre de la Facilité Elargie de Crédit adopté en Juillet 2016.
Parmi les avancées notées par le FMI en RCA, figure notamment la stabilisation de la croissance économique qui s’établit à 4%. Cet effort, a favorablement impressionné la Directrice générale du FMI, Christine Lagarde qui a félicité dans une lettre en date du 30 janvier 2019 le Président Centrafricain, Faustin Archange Touadéra pour les efforts déployés par son pays dans ce contexte marqué par les défis sécuritaires et humanitaires.
La liste des accords signés par le Président Touadéra à mi-mandat est longue ; récemment dans le cadre de la stabilité de la RCA, le Chef de l’Etat centrafricain a réussi à décrocher un Accord de paix avec les 14 représentants des groupes armés le mercredi, 06 février 2019 à Bangui après 10 jours de pourparlers à Khartoum au Soudan sous l’égide de la Communauté internationale via l’Union Africaine.
Ces offensives diplomatiques réussies démontrent à suffisance que le Chef de l’Etat n’a pas failli dans son engagement pris lors de prestation de son serment et qui consistait à redorer le blason de son pays sur le plan diplomatique./
Article publié tel qu’il a été envoyé par son auteur Ulrich Mamenleya