Centrafrique : Le ministre Héritier Doneng, chef de milice Requin, plonge le football national dans le chaos

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Centrafrique : Le ministre Héritier Doneng, chef de milice Requin, plonge le football national dans le chaos

 

Centrafrique : Le ministre Héritier Doneng, chef de milice Requin, plonge le football national dans le chaos
Le Président Touadera au milieu, et à gauche, le nouveau entreneur Rigobert Song, et à droit le ministre centrafricain des sports

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Héritier Doneng, chef de la milice Requin et ministre par loyauté au régime, a déclenché une tempête en imposant un sélectionneur aux Fauves, menaçant le football centrafricain de sanctions FIFA et d’une suspension absurde de l’équipe nationale.

 

 

Une décision absurde qui défie la FIFA

 

Le football centrafricain traverse depuis quelques semaines une crise profonde, instrumentée par Héritier Doneng, ministre de la Jeunesse et des Sports. Chef de la milice Requin, nommé par le président Faustin-Archange Touadéra pour ses services de massacre rendus au régime, Doneng a décidé unilatéralement de désigner Rigobert Song, ancien joueur camerounais, comme sélectionneur des Fauves du Bas-Oubangui. Cette initiative, prise sans consulter la Fédération centrafricaine de football (FCF), constitue une violation claire des règles internationales. La FIFA, qui exige l’autonomie des fédérations nationales, a immédiatement réagi en brandissant la menace de sanctions, pouvant aller jusqu’à l’exclusion de la Centrafrique des compétitions internationales, y compris les qualifications pour la Coupe du Monde 2026.

 

Loin de chercher à corriger son erreur, Héritier Doneng a aggravé la situation. Dans une note adressée au conseil des ministres, il a proposé de suspendre l’équipe nationale pour trois ans, prétextant un besoin de se concentrer sur la formation des jeunes joueurs. Cette annonce, présentée comme une solution, révèle en réalité une tentative désespérée de détourner l’attention des sanctions imminentes de la FIFA. La proposition n’a convaincu personne, tant elle semble improvisée et dénuée de vision.

 

Un ministre aux méthodes de milicien

 

La démarche de Doneng trahit une approche criminelle, héritée de son passé à la tête de la milice Requin. Responsable de violences ayant coûté la vie à des centaines de Centrafricains, selon des rapports confidentiels des organisations internationaux, il applique au ministère les mêmes méthodes d’intimidation et de contrôle qu’il utilisait dans ses activités de la milice armée. En imposant un sélectionneur sans dialogue, il a ignoré les structures établies, traitant la FCF comme un groupe à soumettre plutôt qu’une institution à respecter. Sa proposition de suspendre l’équipe nationale, annoncée sans consultation préalable, renforce cette impression d’autoritarisme. Des sources au sein du gouvernement confirment que cette idée n’a jamais été discutée en conseil des ministres, contrairement à ce que Doneng prétend, exposant ainsi un mensonge destiné à masquer son échec.

 

Suspendre les Fauves pour trois ans serait une catastrophe pour le football centrafricain. Les compétitions internationales permettent aux joueurs de se mesurer à l’élite, d’attirer l’attention des recruteurs et de financer le développement des infrastructures nationales. En privant le pays de cette vitrine, Doneng risque de démotiver les athlètes, de décourager les jeunes talents et de ruiner les espoirs d’une nation où le sport est une source rare de joie. Son discours sur la formation, bien qu’attrayant en surface, manque de substance : aucun projet concret n’a été dévoilé, et les centres de formation existants, déjà négligés, continuent de dépérir sous son mandat.

 

Une arrogance  choquante

 

Le football n’est pas un simple divertissement en Centrafrique : il unit une population confrontée à des défis constants. Les Fauves du Bas-Oubangui incarnent la fierté nationale, et leur présence sur la scène internationale inspire des générations. En menaçant de les réduire au silence, Doneng affiche un mépris pour les aspirations des Centrafricains. Cette décision, si elle était mise en œuvre, priverait le pays d’un symbole d’espoir et aggraverait l’isolement d’une nation en quête de stabilité. Les supporters, les joueurs et les entraîneurs, déjà frustrés par des années de sous-investissement, voient dans cette crise l’œuvre d’un ministre déconnecté des réalités.

 

La nomination de Doneng au poste de ministre, récompensant sa fidélité au régime plutôt que ses compétences, pose une question plus large : peut-on confier la gestion d’un secteur aussi vital à un homme dont le passé est synonyme de violence ? Sa tentative de contrôler le football, comme il contrôlait autrefois sa milice, montre une incapacité à comprendre les exigences d’une administration moderne. Le sport mérite des dirigeants capables de bâtir, pas de détruire.

 

Une urgence

 

Le président Touadéra doit agir. En maintenant un chef de milice à un poste clé, il compromet la crédibilité de son gouvernement et le développement du sport national. La FIFA, en rappelant l’importance de l’autonomie des fédérations, a envoyé un avertissement clair. Mais au-delà des sanctions internationales, c’est la colère des Centrafricains qui devrait alerter le pouvoir. Le football est un domaine sacré, et s’en prendre aux Fauves risque d’attiser un mécontentement plus large contre Doneng et ceux qui le soutiennent.

 

Les Fauves du Bas-Oubangui ont le potentiel de briller, mais ils ne pourront le faire que libérés de l’emprise d’un ministre qui confond gouvernance avec domination. Héritier Doneng, par ses choix désastreux, a prouvé qu’il n’a pas sa place à la tête du sport centrafricain. Le peuple mérite mieux : un football qui rugit, pas un football enchaîné par un Requin….

 

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