Centrafrique : le MECA exige la fin du chaos du régime de Touadéra

0
119

le MECA exige la fin du chaos du régime de Touadéra

 

Centrafrique : le MECA exige la fin du chaos du régime de Touadéra
Le chef rebelle Nouradine du mouvement MECA

 

Par la rédaction de Corbeau News Centrafrique, CNC.

 Le Mouvement pour l’Émergence du Centrafrique (MECA) a pris la parole ce 25 mars 2025 pour condamner fermement le régime de Touadéra, pointant du doigt son incapacité à garantir la sécurité et à répondre aux besoins criants du peuple.

 

Le Mouvement pour l’Émergence du Centrafrique (MECA), dirigé par Achgar Nouradine Ramat, publie un communiqué cinglant, condamnant la gestion du pays par le président Faustin Archange Touadéra et appelant le peuple à reprendre son destin en main.

 

Dans ce document, le MECA se présente comme « un mouvement patriotique et révolutionnaire œuvrant dans l’intérêt du peuple centrafricain, pour la protection de notre mère patrie, notre peuple tout entier sans exception avec ses biens ainsi que ses ressources ». Il exprime une indignation profonde face à la situation actuelle : « Le Mouvement pour l’Émergence du Centrafrique par ma voix vient par la présente condamner avec rigueur les multiples crimes commis contre le peuple centrafricain et par la même occasion dénoncer avec indignation l’incapacité des autorités centrafricaines dirigées par Monsieur Faustin Archange Touadera pour leur manque d’assurer la sécurité du peuple centrafricain et de ses biens ».

 

Le mouvement reproche au gouvernement une série de manquements graves. Parmi les points soulevés, on retrouve « l’insécurité accrue sur toute l’étendue du territoire national » et « l’absence des besoins de base nécessaires pour le bien-être du peuple centrafricain », tels que l’autosuffisance alimentaire, l’eau potable, les hôpitaux, l’énergie, la communication, l’éducation, les infrastructures ou encore le logement. Le texte déplore également « les multiples crimes contre le peuple centrafricain dans le passé et ceux qui sévissent encore présentement dans notre pays ».

 

Un autre grief majeur concerne la gestion des groupes armés. Le MECA accuse le président Touadéra de ne pas respecter la résolution 2149 des Nations Unies du 10 avril 2014, qui exige le désarmement des milices : « Le refus du gouvernement de désarmer les multiples groupes armés conformément à la résolution des Nations Unies 2149 du 10 Avril 2014. Au contraire, M. Touadera a transformé une partie des forces armées centrafricaines en un groupe de milice appelé les requins et ce dernier pour protéger son pouvoir, signe des contrats avec les groupes rebelles au lieu de les désarmer ». Il ajoute que des forces nationales et internationales, notamment « certains membres des forces armées centrafricaines, les requins, Wagner et rwandais (M23) », sont responsables de « multiples crimes et impunités » contre la population.

 

Le communiqué critique également les atteintes aux libertés fondamentales : « La violation des droits de l’homme, l’absence de la liberté d’expression et de rassemblement pacifique, les arrestations arbitraires, l’injustice ». À cela s’ajoute « l’absence d’une armée nationale centrafricaine professionnelle, républicaine et pleinement opérationnelle » et « la perméabilité des frontières de la République Centrafricaine qui favorise l’entrée des groupes rebelles étrangers sur le territoire centrafricain ».

 

Le MECA dresse un tableau sombre des conséquences sociales : « Les situations déplorables des peuples centrafricains déplacés partout à l’intérieur du pays, plus précisément de l’arrière-pays dans la capitale Bangui, qui engendrent une saturation à Bangui et un grave exode rural, ainsi que plusieurs autres réfugiés en terre étrangère vivant dans des situations inhumaines ». Il déplore aussi « l’absence d’une feuille de route du gouvernement dans l’ensemble et plus précisément dans le domaine de la sécurité et du désarmement (DDRR) ».

 

Sur le plan politique, le mouvement fustige « un pouvoir dictatorial avec l’absence de la démocratie, balance des pouvoirs et la justice », ainsi qu’une « mauvaise gouvernance » marquée par « une longue durée de déficit budgétaire, déséquilibre défavorable d’import et d’export, absence d’industries, absence d’institutions fortes, une mauvaise économie ». Il accuse les autorités de « vente illicite des ressources et terres centrafricaines aux étrangers (libanais et rwandais), corruption chronique et détournement des biens de l’État, taux élevés de chômage, signatures de contrats illicites », imputant ces dérives à « la vulgarité et l’incompétence des autorités centrafricaines ».

 

Face à cette situation, le MECA dit « NON » à ce qu’il qualifie de « complicités de manipulation et de multiples crimes barbares contre le peuple centrafricain ». Il interpelle directement le gouvernement : « Nous prenons la communauté nationale et internationale tout entière à témoin en interpellant le gouvernement de M. Touadera à prendre ses responsabilités afin d’arrêter immédiatement les crimes en Centrafrique, en activant les forces armées centrafricaines, en assurant la sécurité de l’ensemble du peuple centrafricain et en désarmant tous les groupes rebelles armés sur le territoire centrafricain sans exception, y compris les Wagners, les requins et les Rwandais ».

 

En cas d’inaction, le mouvement menace d’aller plus loin : « Dans le cas contraire, nous nous trouverons dans l’obligation de demander la démission pure et simple de M. Touadera et de toute son équipe, la démission du Premier Ministre, Chef du gouvernement, et de toute son équipe, la démission du président de l’Assemblée Nationale et de toute son équipe et la dissolution de l’Assemblée Nationale ». Il propose des mesures concrètes, comme « la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante digne et capable de travailler dans l’intérêt du peuple centrafricain avec abnégation avec une nouvelle feuille de route raisonnable à accomplir dans un délai bien défini », ainsi que « l’exécution intégrale de la résolution des Nations Unies 2149 du 10 Avril 2014 et du DDRR sur toute l’étendue du territoire centrafricain ».

 

Parmi ses revendications, le MECA exige aussi « la mise en place d’une armée républicaine forte afin de protéger l’intérêt du peuple centrafricain tout entier et d’assurer l’intégrité du territoire centrafricain », « le retrait systématique des Wagners et des Rwandais (M23) », et « le rétablissement de la constitution de 2016 avant l’adoption d’une nouvelle constitution par la voie de consultation inclusive ». Il appelle également à « la mise en place d’une cour criminelle véritable travaillant en collaboration avec la Cour pénale internationale pour établir les faits et traduire en justice tous ceux qui ont commis des crimes, de près ou de loin, contre le peuple centrafricain et ses biens privés ».

 

Le mouvement soutient par ailleurs la marche pacifique prévue le 4 avril 2025 : « Nous condamnons fermement Mr. Touadera et ses complices qui illustrent une violation de la souveraineté de notre nation et du droit du citoyen de manifester et de s’exprimer librement et pacifiquement. À cet égard, nous soutenons la marche du 04 avril 2025 organisée par le peuple centrafricain ». Il demande aux autorités de garantir la sécurité des manifestants et invite les partenaires internationaux, dont l’ONU et le Rwanda, à privilégier la stabilité du pays plutôt que des « calculs politiciens ».

 

Un appel vibrant est lancé aux forces de sécurité : « À vous, nos chers frères et sœurs des Forces Armées Centrafricaines, de la Gendarmerie Nationale, de la Police Nationale tant sur le territoire centrafricain qu’à l’étranger à qui le peuple centrafricain a confié la sécurité de sa nation, de sa vie et de ses biens, écoutez les pleurs de vos frères et sœurs qui continuent à souffrir jour et nuit, rappelez-vous de votre serment que vous avez prêté sous le drapeau centrafricain, mobilisez-vous. » Le MECA assure son soutien : « Nous, du Mouvement pour l’Émergence du Centrafrique, nous nous rangeons à vos côtés en vous soutenant dans votre noble mission. »

 

Enfin, le texte s’adresse directement à la population : « À nos chers compatriotes Centrafricaines et Centrafricains, ne suivez pas les mauvaises directives de Mr. Touadera avec son équipe minoritaire et dictatoriale. Apprenons de l’exemple du Burkina Faso en prenant notre destin en main, ne comptons plus sur la communauté internationale pour résoudre nos problèmes, alignons-nous tous derrière notre Force Armée Centrafricaine, notre Gendarmerie Nationale et notre Police Nationale et apportons-leur tout notre soutien possible. » Il met en garde contre les violences internes et promet un engagement sans faille : « Nous vous promettons que le MECA sera toujours à vos côtés et se battra avec toute son énergie pour vous sortir des misères sous le régime dictatorial de Mr. Touadera et de ses complices. »

 

En réalité, le MECA somme Touadéra de respecter les droits du peuple lors de la marche du 4 avril, sous peine d’assumer ses responsabilités devant l’histoire : « Pour conclure, nous mettons en garde M. Touadera de laisser la voie libre au peuple centrafricain tout en les protégeant de manifester librement et pacifiquement, avec le respect des droits de l’homme, de la justice et de la liberté sous la couverture de notre constitution le 04 avril 2025. Dans le cas contraire, nous prendrons nos responsabilités devant l’histoire. »

Ce communiqué, signé par Achgar Nouradine Ramat, président du MECA….

 

CONTACTER CORBEAU NEWS CENTRAFRIQUE

Corbeaunews Centrafrique

Tel/ WhatsApp : +236 75 72 18 21

Email: corbeaunewscentrafrique@gmail.com

Rejoignez notre communauté

Chaine officielle du CNC

Invitation à suivre la chaine du CNC

CNC Groupe 3

CNC groupe 4

CNC groupe le Soleil

Note : les deux premiers groupes sont réservés  uniquement aux publications officielles du CNC