Centrafrique : le gouvernement et les partenaires se penchent sur la stratégie nationale de restauration de l’autorité de l’Etat
Bangui 7 septembre 2017, CNC.
Par Eric NGABA
Dans le souci de rétablir pleinement l’autorité de l’Etat sur l’ensemble du territoire national suite à la déliquescence des services publics, le gouvernement centrafricain a initié une stratégie nationale de restauration de l’autorité de l’Etat. Cette stratégie nationale fait l’objet d’un atelier organisé du 6 au 8 septembre 2017, au Palais de la CEMAC à Bangui. Soutenu par la Minusca et le PNUD, l’atelier vise à examiner et valider le plan national de la restauration de l’autorité de l’Etat.
« Instaurer progressivement la sécurité sur toute l’étendue du territoire pour restaurer l’autorité de l’Etat », c’est un aspect indispensable pour entamer préalablement le processus de la restauration de l’autorité de l’Etat en Centrafrique, pays meurtri par des conflits armés.
Placé sous le haut patronage du chef du gouvernement Simplice Mathieu Sarandji, l’atelier dont la cérémonie d’ouverture a eu lieu ce mercredi, permettra à l’ensemble des acteurs civils, militaires, police administratifs, financiers et des acteurs institutionnels centrafricains de s’approprier de la une stratégie nationale de restauration de l’autorité de l’Etat.
Dans son discours à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, le premier ministre a déclaré que la mise en place de la stratégie nationale de restauration de l’autorité de l’Etat est d’abord la volonté du gouvernement de répondre aux préoccupations des populations dans le cadre de la vision du chef de l’Etat qui exige du gouvernement, la mission de bâtir un Etat de droit et de cohésion sociale où les populations sont protégées par un système de défense et de sécurité efficaces.
«La Restauration de l’autorité de l’Etat demeure une exigence qui conditionne le développement de la RCA et partant de la réconciliation des populations avec leurs dirigeants. Notre pays a connu depuis plusieurs décennies, des crises politico-militaires caractérisées par la méfiance, la défiance, la carence, la crise de confiance, le non-respect des engagements et surtout la disparité socioéconomique de nos régions et l’adoption de la violence comme moyen de revendication. La Centrafrique doit se relever grâce à la détermination de ses fils et de ses filles qui ont compris la nécessité de vivre dans la paix et dans la cohésion sociale. Il est du devoir du gouvernement de rapprocher l’administration de la population », a déclaré le chef du gouvernement Simplice Mathieu Sarandji.
Durant les trois jours d’expositions et de débats, six thématiques vont être abordés. Il s’agit notamment de la présentation globale de la stratégie nationale de la restauration de l’autorité de l’Etat, de l’instauration progressive de la sécurité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire, de la redéfinition du rôle des services publics, de l’opérationnalisation de la décentralisation politique et organisationnelle, de la promotion du développement local intégré, et de la mise en œuvre de ladite stratégie.
Prenant la parole en premier lieu, le Représentant Spéciale du Secrétaire général de l’ONU et chef de la Minusca, Parfait Ananga Onyanga, a estimé qu’il faut améliorer la gouvernance locale à travers le renforcement de la décentralisation des services de l’Etat et le développement à la base.
« L’appui à la restauration de l’autorité de l’Etat fait partie des principales missions des Nations unies en République Centrafricaine. Seul un Etat juste peut servir de socle à l’unité nationale et à la réconciliation. Le défis est immense, le chemin est long et complexe. Ensemble, gouvernement, institutions républicaines, société civile, et partenaires au développement, nous réussissons », a fait savoir le Chef de la Minusca Parfait Onanga Anyanga.
La question que l’on peut se poser est celle de savoir comment peut-on instaurer progressivement la sécurité sur toute l’étendue du territoire pour restaurer l’autorité de l’Etat puisqu’il n’y a visiblement pas de forces efficaces pour faire régner l’ordre et la loi ? Le gouvernement et la Minusca sont mieux placés pour répondre à cette préoccupation afin de restaurer la confiance au sein de la population éprise de paix et de justice.
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