Bangui, 10 février 2022 (Corbeaunews – Centrafrique ) – Le nouveau premier ministre Félix Moloua, nommé par le chef de l’État Faustin Archange Touadera 48 heures plutôt, a publié, mercredi, la liste de son gouvernement. C’est la même équipe de l’organe précédent, dirigé par Monsieur Henri-Marie Dondra. Mais parmi les membres de ce nouveau gouvernement, il y’a des noms qui font réagir les Centrafricains : Hassan Bouba et Serge Ghislain Djorie et Félix Moloua.
Si Monsieur Hervé Doba, ministre des Finances et du Budget, Monsieur Arthur Bertrand PIRI , ministre du Développement de l’énergie et des ressources hydrauliques, Monsieur Claude Rameaux BIREAU , ministre de la Défense nationale et de la Reconstruction de l’armée, et madame Sylvie BAIPO TEMON , ministre des Affaires étrangères et des Centrafricains de l’étranger gardent sans changement leur portefeuille ministériel., étonnamment, c’est aussi le cas des 28 autres membres du gouvernement Dondra. Parmi eux, figure un fugitif, le ministre et chef rebelle Hassan Bouba, accusé par la cour pénale spéciale de crimes de guerre et crime contre l’humanité, et incarcéré à la prison du camp de Roux, l’homme a pu s’échapper de sa cellule grâce à l’aide des mercenaires russes, des éléments de la garde présidentielle et de la gendarmerie. et raccompagner chez lui.
Et ce n’est pas tout! Le plus médiocre du gouvernement Dondra, Monsieur Serge Ghislain Djorie, est aussi reconduit à la tête du ministère de la Communication. Plus étonnant, il garde toujours ses fonctions du porte-parole du gouvernement. Incroyable. Mais ce qui a plu réagir les centrafricains, c’est la confirmation du ministre d’État Félix Moloua au poste de l’économie, du plan et de la coopération alors qu’il est déjà nommé Premier ministre. Un Premier ministre est nommé en même temps ministre d’État dans son propre gouvernement. Du jamais vu, sauf chez les Wagner.
D’ores et déjà, les réactions se multiplient sur les réseaux sociaux. C’est le cas du docteur Dominique Désiré Erenon qui se dit dessus.
« Excellence Monsieur le Président de la République, chef de l’Etat, Pr Faustin Archange TOUADERA, cher aîné universitaire, vous savez tout le profond respect que j’ai toujours éprouvé pour vous. Mais ce soir, très respectueusement, et sans hypocrisie, je suis obligé de vous dire que vous m’avez grandement déçu avec ce “Décret de confirmation des membres du gouvernement” que vous avez signé, alors que vous avez nommé, il y a deux jours, un nouveau Premier Ministre, Chef du Gouvernement , suite à la démission de Henri-Marie Dondra.
Sur ce dossier et sur bien d’autres, vous avez été induit en erreur, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat et cher aîné universitaire. Je vous le dis très respectueusement et très franchement, en espérant qu’on ne vous trompera pas, une fois de plus, en me faisant passer pour un ennemi de la nation.
On a le sentiment que la politique n’est plus saisie par le droit ; mais c’est plutôt la politique qui tient désormais le droit en l’état ; ou bien, si l’on préfère, quand “régime politique” et système politique” se confondent dans notre pays, la République centrafricaine !
À quoi sert d’enseigner le droit constitutionnel dans notre pays ? À quoi sert notre Constitution du 30 mars 2016 ? Mon âme de constitutionnaliste est ad vitam », déclare Docteur Dominique Désiré ERENON.
Par Anselme Mbata
Journaliste rédacteur
Alain Nzilo
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