Bangui (République centrafricaine) – CNC – La mission de l’ONU en Centrafrique a été renouvelée à l’unanimité, renouvelé pour un an, et elle a même été élargie, puisque la MINUSCA est désormais chargée au regard de ce nouveau mandat de veiller au bon déroulement des diverses élections fixées à la fin de l’année prochaine.
A l’approche des échéances électorales, le respect du calendrier électoral s’annonce rude car, le facteur temps semble être l’élément imprévisible auquel les autorités centrafricaines doivent y faire face d’abord. C’était, d’ailleurs, l’une des demandes de Mankeur Ndiaye, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Centrafrique, qui avait interpellé le Conseil de Sécurité sur un probable report des élections à défaut de financement du processus électoral dont le cout global est fixé à 41, 8 millions soit 27 milliards de FCFA. A cela s’ajoute, l’absence d’un mandat logistique approprié de la force de l’ONU pour accompagner le processus électoral, le vendredi 25 octobre 2019.
Pour le gouvernement et la MINUSCA, le souvenir du rôle primordial qu’avait joué la MINUSCA dans le bon déroulement des élections de 2015-2016 doit être récidivée. Le nouveau mandat confie à la mission onusienne en Centrafrique la coordination logistique et la sécurisation des élections pour la stabilisation du pays.
Mankeur Ndiaye écarte toute idée de report des élections qui s’est invitée dans le débat politique ces temps-ci à Bangui, « la Centrafrique ne peut pas se payer le luxe d’une nouvelle transition. C’est très clair aux yeux de la communauté internationale de tout faire pour que les élections aient lieu dans le délai constitutionnel prévu. Nous savons qu’il y a des forces politiques qui ne veulent des élections. Je crois qu’on le sait et nous voulons leur faire savoir très clairement que nous travaillions pour qu’il n’y ait pas de nouvelle transition en Centrafrique. Ce serait un recul et l’échec total de l’accord de paix », dit-il.
Le défi à relever reste celui de la mobilisation des fonds fixés à hauteur de 50 millions de dollars US nécessaires pour financer l’organisation des élections, assurer la stabilité et la transparence. L’Union Européenne a déjà déboursé 17 millions d’euros et le gouvernement Centrafricain avec 1 milliards de FCFA.
Même si la communauté internationale affiche sa ferme volonté de tenir les élections dans le délai prévu par la loi, il n’en demeure pas moins que la situation sécuritaire reste toujours volatile en dépit de la signature de l’Accord Politique pour la Paix et la Réconciliation en République Centrafricaine (APPR-RCA) du 06 février 2019 qui se pose également avec une grande acuité.
Cédric Wa-Gomba
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